Lenovo Logo_Blue_TM Le groupe chinois Lenovo a particulièrement subi les effets de la crise économique mondiale de 2008-2009 et a dû battre en retraite au plan international pour mieux se recentrer sur son marché local, la Chine.

Même si les conditions sont maintenant plus favorables, avec de nouvelles opportunités du côté des produits mobiles, la Chine, difficile d'accès pour les entreprises occidentales, reste un marché sanctuaire pour Lenovo.

Et ses dirigeants en sont bien conscients, comme l'a fait remarquer son président, Liu Chuanzhi, au Financial Times. Ce dernier a estimé qu' Apple manquait une belle opportunité en se désintéressant du marché chinois, tout en soulignant ses propres efforts pour en tenir le leadership.

" Nous avons de la chance que Steve Jobs ait aussi mauvais caractère et qu'il ne s'intéresse pas à la Chine. Si Apple était amenée à mener la même stratégie que nous en Chine, nous serions en mauvaise posture ", a-t-il indiqué.

Avec un contrôle de 30% d'un marché des ordinateurs en forte expansion en Chine et bientôt le premier au monde, Lenovo est en fait idéalement placé pour récupérer rapidement des difficultés d'hier.


Lenovo en quête de reconnaissance sur les smartphones

Cela passe aussi par les produits mobiles, l' iPhone d' Apple n'étant distribué que par China Unicom, deuxième opérateur mobile du pays mais très loin derrière le géant China Mobile, qui prend son temps pour obtenir une distribution à des conditions avantageuses, notamment en demandant un retour sur le chiffre d'affaires de l' App Store généré dans le pays.

Ces différents obstacles font aussi les affaires de Lenovo qui s'est retrouvé une passion soudaine pour les appareils mobiles et a présenté en début d'année le smartphone Lenovo LePhone sous Android, rappelant son savoir-faire en la matière, et profitant là aussi de sa présence sur le terrain pour tenter de s'imposer et de générer lui-même les grandes tendances mobiles.

Mais la Chine n'est pourtant pas un objectif si éloigné des préoccupations d' Apple, qui a rappelé son intérêt pour ce marché en avril dernier. Il est vrai également que les entreprises occidentales rencontrent souvent beaucoup de tracasseries, comme l'ont rappelé récemment les représentants de la chambre européenne de Commerce.

Source : Financial Times