Le rapprochement entre Sun Microsystems et Ubuntu se précise. L'éditeur open-source a le vent en poupe, et va bientôt aller faire un tour du côté du Niagara. Le processeur, pas les chutes...


Partenariat au long cours '
Bien qu'il ait été officiellement rebaptisé en UltraSparc T1, le processeur qui motorise les serveurs T1000 et T2000 de Sun Microsystems est encore souvent évoqué sous son ancien patronyme, tout de même plus évocateur, de "Niagara". Il s'agissait là de son nom de code en interne, et de vagues questions légales ont eu raison de cette identité, qui permettait pourtant de faire le lien avec la vitesse de traitement des données de cette puce à huit unités de calcul, et capable d'effectuer jusqu'à 32 tâches simultanément.

Ubuntu, qui veut imposer son nom et sa technologie ailleurs que sur le Bureau de nos ordinateurs personnels, se tourne de plus en plus vers le monde des serveurs, et le support apporté par la future distribution professionnelle 6.06 (dite "Dapper Drake", pour "canard pimpant") LTS (Long-Term Support) aux processeurs UltraSparc T1 de Sun en est une illustration supplémentaire. Déjà, à l'occasion de la dernière JavaOne, les PDG respectifs des deux firmes ne tarissaient pas d'éloges l'un envers l'autre, et les récentes annonces de plan sociaux chez Sun n'ont pas entamé ce bel optimisme. Jonathan Schwartz, PDG de Sun, a d'ailleurs déclaré qu'à ses yeux, Ubuntu était "l'une des, sinon, la distribution Linux la plus importante du moment."


Un support, en attendant mieux
Ubuntu 6.06 LTS sera disponible dès le 1er juin prochain, mais le support à l'architecture si particulière des puces "Niagara" ne date pas d'hier. En février dernier, déjà, un développeur Linux du nom de David Miller parvenait à rendre Ubuntu compatible avec les processeurs UltraSparc T1, à la grande satisfaction de Sun, qui compte beaucoup sur son projet OpenSparc pour élargir ses débouchés commerciaux.

Sun ne compte pas directement équiper ses serveurs T1000 et T2000 avec les distributions Linux d'Ubuntu, mais ce dernier mettra à disposition des utilisateurs de ces serveurs sa distribution, qui pourra dès lors remplacer Solaris 10, le système natif basé sur Unix qui les équipe normalement. Restera à travailler sur des versions dual-boot, ou, plus probablement, sur des environnements virtuels séparés, grâce auxquels Ubuntu et Solaris pourraient fonctionner de concert sur les machines de Sun Microsystems. Juste une question de mois, paraît-il.


Source : CNET News