La police russe vient d'annoncer l'ouverture d'une enquête concernant LG. Suite à une demande de la Business Software Alliance qui regroupe plusieurs éditeurs de logiciels et milite pour la lutte contre le piratage, les locaux de la branche russe de LG ont été perquisitionnés. La BSA avait été alertée via une lettre anonyme. Le raid de la police russe dont une vidéo est proposée sur YouTube ( voir en fin d'actualité ) remonte au 30 novembre dernier, mais c'est seulement hier que les autorités ont décidé d'ouvrir une enquête.

Au cours de ce raid, la police a saisi 44 disques durs et 17 ordinateurs portables qui contenaient apparemment des logiciels piratés, à savoir dépourvus de licence licite. Une soixantaine d'employés aurait utilisé ces logiciels dans le cadre de leurs activités commerciales. Les noms des éditeurs Adobe et Corel ont filtré pour des logiciels de conception graphique. Le manque à gagner lié pour les éditeurs concernés serait de l'ordre de 2 millions de roubles, mais la conversion en euros est beaucoup moins impressionnante puisqu'il s'agirait de 51 000 €.

Dans un communiqué, le département du ministère russe de l'Intérieur en charge de la lutte contre les délits économiques a indiqué que pour la première fois en Russie, une affaire criminelle sur des logiciels contrefaits a été ouverte à l'encontre d'une grande société étrangère. D'après une représentante de la BSA russe interrogée par The Moscow Times, les grosses sociétés internationales installent généralement des logiciels avec une licence en bonne et due forme. LG va-t-il créer un précédent en Russie ?

D'après le dernier rapport publié par la BSA en mai, le taux de piratage de logiciels PC était de 67 % en Russie en 2009, contre 68 % en 2008.