Logo Blu Ray Pour la cinquième année consécutive le marché du DVD va enregistrer une chute de son chiffre d'affaires dans l'Hexagone : en baisse de 8 % par rapport à 2007 il représentera  cette année 1,4 milliard d'euros. Pour donner une idée du recul, il était de 1,9 milliard en 2004 soit une perte de près d'un quart de sa valeur depuis. En volume cela représente 84 millions d'unités vendues cette année contre 108 millions il y a à peine cinq ans.


Trop cher pour le grand public ?
Depuis sa victoire à la Pyrrhus sur le format concurrent HD DVD, le Blu-ray n'est toujours pas une alternative crédible aux yeux des consommateurs. Une situation paradoxale alors que les écrans plats Full HD ont envahi les foyers. Oui mais voilà : le prix d'acquisition des disques (30 € en moyenne) fait que les consommateurs préfèrent remplir leurs écrans avec d'autres sources d'images. Les professionnels se montrent encore optimistes, ainsi Jean-Yves Mirski, délégué général du syndicat de l'édition vidéo observe que les chiffres sont " encourageants " et qu'en " octobre et en novembre, ils représentent en valeur autour de 7 % du chiffre d'affaires des ventes de DVD ". Actuellement le catalogue des films au format Blu-ray représente 800 titres et s'étoffe progressivement.

Pour autant les professionnels insistent encore et toujours sur la nécessité d'endiguer le piratage sur Internet (100 millions de films téléchargés illégalement en 2008) et de modifier  la chronologie des médias pour raccourcir encore le délai de diffusion des films après leur sortie en salle. Le Centre national de la cinématographie (CNC) préconise ainsi de ramener celui-ci à quatre mois contre six mois actuellement. Ultime proposition : aligner le délai de la vidéo à la demande sur celui de la vidéo. Pour trancher toutes ces questions un grand débat entre tous les professionnels du cinéma, de l'audiovisuel et les  FAI (fournisseurs d'accès à Internet) est programmé en début d'année.