Le Département de la justice et le gendarme boursier ( SEC ) américains ont commencé à rassembler des informations sur des pratiques assimilées à de la corruption qu'aurait pratiquées Microsoft envers des représentants de gouvernements ou des dirigeants de sociétés d'Etat afin de remporter des contrats dans ces pays.

L'enquête préliminaire a débuté après les affirmations d'un ancien salarié du groupe suggérant que le groupe de Redmond a pu recourir à ce moyen en Chine, en Roumanie et en Italie. Mais le Wall Street Journal indique de nouvelles informations pointent vers des pratiques similaires en Russie et au Pakistan.

Microsoft-logo  A ce stade, il ne s'agit que de recoupement d'informations. Microsoft ne fait pas l'objet d'une procédure directe et l'enquête préliminaire peut très bien ne pas déboucher sur une plainte. Le groupe de Redmond dit de son côté coopérer pleinement avec les autorités pour fournir les informations et détails demandés.

Il aurait d'ailleurs ouvert sa propre enquête interne en signe d'une bonne volonté qui peut alléger la sanction si les faits sont avérés. Les accusations se concentrent sur un voyage offert à un représentant gouvernemental pakistanais et son épouse en vue d'obtenir son approbation pour décrocher un contrat sur trois ans pour sa suite Office, avec vol en classe affaires et séjour dans un hôtel de luxe.

Le Wall Street Journal rappelle que le Foreign Corrupt Practices Act ( FCPA ) interdit ce genre de pratique, qu'il soit fait directement par une entreprise ou par un acteur tiers à sa demande. Il souligne aussi que les "lanceurs d'alerte" ( whistleblowers ) qui aident la SEC à mettre au jour des fraudes vis à vis du FCPA peuvent obtenir une compensation financière proportionnelle à la hauteur de la sanction.