Microsoft accuse ces individus d'avoir enfreint la loi fédérale sur le spam ainsi que les lois de protection des consommateurs de l'Etat de Washington. La firme demande des dommages non spécifiés par les documents en question. Les accusés utilisaient le pump and dump spam, une technique de spam ( envoi de messages indésirables ) parmi les plus lucratives : ils achetaient des actions dans une entreprise - en général peu coûteuses - et promouvaient ensuite ces firmes par l'envoi de millions de messages non sollicités. Ensuite, le cours de l'action gonfle artificiellement et les spammeurs peuvent revendre à prix d'or les actions achetées à bas prix au préalable.
D'après Craig Schmugar, directeur de recherche sur les menaces du Web chez McAfee, cette technique de spam est parmi les plus en vogue lors de ces derniers mois. Elle a donc non seulement affecté les serveurs Hotmail et la fluidité du réseau mais " continue encore à engendrer des coûts significatifs pour Microsoft ".
Du coup, les spammeurs les plus doués se pencheraient sur ces techniques pour générer de l'argent rapidement et facilement, a déclaré Adam O'Donnell, chercheur senior de Cloudmark. Il a par ailleurs indiqué ne pas être surpris de ces actions judiciaires prises par Microsoft : " Hotmail est utilisé massivement et est considéré par la communauté Web comme un des environnements ayant aujourd'hui un défi des plus difficiles à relever face au spam ".
