Le smartphone Motorola Droid X est le nouveau terminal phare du fabricant Motorola, toujours tourné vers la plate-forme Android. Le modèle est ambitieux avec son affichage 4,3", son système Android 2.1 prêt à accueillir la mise à jour Android 2.2. Froyo et donc aussi la technologie Adobe Flash 10.1, son port HDMI et son processeur TI OMAP3630 1 GHz gravé en 45 nm.

Il appartient à la famille Droid entretenue par l'opérateur Verizon Wireless aux Etats-Unis et participe à la stratégie destinée à contrer la distribution de l' iPhone par son concurrent AT&T, qui en détient toujours l'exclusivité.

Et le succès semble être au rendez-vous puisque dès le premier jour de lancement, jeudi dernier, Verizon et Motorola ont annoncé que l'appareil se trouvait en rupture de stock, la prochaine livraison n'intervenant que le 23 juillet prochain.

Pénurie volontaire ou pas ( il existe un vrai problème de fourniture d'affichages mobiles de grande taille ), le terminal a indéniablement attiré l'attention...peut-être trop, même. Car dans le même temps, une polémique est née autour de la présence d'un système eFuse qui pourrait endommager physiquement l'appareil si une ROM non signée y était installée, le transformant en " brique " tout juste bonne à caler une armoire.

Tollé chez les amateurs de ROM personnalisées, questions autour de la propriété du software et du hardware, imprécations contre Motorola...Tout ou presque a été dit, sauf que ce type de dispositif existe sur la plupart des plates-formes matérielles ( même si pas toujours activé )...depuis des années et ne vise absolument pas à détruire l'appareil en cas d'installation de ROM non approuvée.


eFuse : pas de transformation en brique mais pas de modding non plus

Motorola a donc dû s'expliquer sur ce dispositif de bootloader sécurisé en expliquant que la plupart des terminaux Android du marché en étaient dotés et que la finalité d' eFuse n'était sûrement pas de détruire le terminal mais plutôt de s'assurer que le smartphone utilise les dernières versions validées des ROM.

En cas de présence d'une ROM non certifiée, il passe en mode Récupération et pourra être rebooté une fois qu'une ROM conforme est présente. Motorola se défend en expliquant que " le fait de vérifier la validité d'une configuration logicielle est une pratique industrielle courante qui vise à protéger le consommateur contre d'éventuels logiciels malveillants. "

Il n'empêche que cette disposition reste un obstacle à ceux qui ne veulent pas se contenter de la version d'origine et souhaitent la bidouiller grâce à des ROM customisées trouvées sur le Net. Et il n'est pas certain que ceux qui s'y essaient et bloquent leur Motorola Droid X ne devront pas faire appel au service après-vente de Motorola pour y réinstaller une ROM validée.

Cette sécurité semble être plus ou moins efficace, la protection eFuse du smartphone Motorola Milestone, équivalent GSM du Motorola Droid, n'ayant toujours pas été contournée alors que le terminal est disponible depuis plus de six mois.

Cette incertitude autour de l'installation de ROM personnalisées va-t-elle avoir un effet sur l'intérêt du Motorola Droid X aux yeux des consommateurs et aura-t-elle une influence sur les ventes ? Il faudra patienter quelques semaines pour le savoir.

Source : Linux Devices