Il y a de cela un mois, le Syntec Numérique publiait les résultats d'une étude sur la perception de la confidentialité des données personnelles en ligne. S'il est rassurant de noter que 80% des internautes français ont conscience des limites en la matière, ils sont presque autant à ne pas souhaiter changer leurs habitudes. Fatalité face à des entreprises et des organisations gouvernementales qui sont parfois prêtes à tout pour mettre la main sur nos informations ? Peut-être. Mais cela traduit surtout une méconnaissance des risques et de la valeur que peuvent représenter nos informations pour les autres, et aussi pour nous.
Récemment, les institutions gouvernementales et les associations concernées ont multiplié les campagnes de sensibilisation aux bons gestes de sécurité, faisant porter la responsabilité sur l'utilisateur négligeant. Bien sûr, il doit s'adapter à ce nouvel espace en se renseignant sur les règles et les usages à respecter, mais l'utilisateur n'est pas seul en cause. En proposant des outils toujours plus ludiques et toujours plus faciles à utiliser, les géants du Web garantissent la démocratisation Web, en cherchant à cibler l'audience la plus large possible. Mais s'ils conçoivent des plates-formes pensées pour des utilisateurs non technophiles, ils doivent accepter de s'engager à offrir toutes les garanties nécessaires pour assurer la sécurité, la confidentialité et le contrôle des données des utilisateurs qui n'ont pas les connaissances pour le faire.
En attendant, il existe déjà quantité d'outils, certains gratuitement, sur Internet qui peuvent garantir une meilleure protection, sans obliger les utilisateurs à revoir complètement leurs habitudes de navigation. Il suffit parfois de changer de moteur de recherche ou de logiciel d'email pour commencer à mieux protéger sa vie privée. Il ne reste plus qu'à s'informer et à agir en conséquence.