Bien qu'activé depuis 2008, c'est vendredi dernier que Christine Lagarde, ministre de l'Economie, a lancé le programme de recherche européen Nano2012 sur le site de Crolles ( région grenobloise ) qui doit réunir les ressources de STMicroelectronics et du CEA-LETI, avec la participation externe d' IBM pour développer des technologies de conception de puces à l'échelle de quelques dizaines de nanomètres.

Le programme Nano2012 doit permettre de faire collaborer instituts de recherche et partenaires industriels dans le cadre d'un plan R&D public / privé qui aidera au développement de technologies CMOS de 32 nm à 22 nm.

Il a débuté au 1er janvier 2008, où les grandes lignes du projet ont été définies, et doit se conclure au 31 décembre 2012. Le gouvernement français va y injecter 457 millions d'euros et de nombreux partenaires seront impliqués, comme l' INRIA, le CNRS, des universités et des entreprises de taille diverse.


Garder une avance stratégique en nanoélectronique
Faisant suite au programme Crolles II, le programme Nano2012 ( ou Crolles III ) doit permettre à l'Europe de conserver une avancée dans le secteur de l'électronique de pointe. Il devrait coûter plus de 2 milliards d'euros.

ST et IBM ont déjà commencé à échanger des ingénieurs entre leurs sites de Crolles et de East Fishkill pour travailler dans divers domaines, avec le soutien du CEA-LETI. Les technologies qui en découleront auront des débouchés dans de nombreux domaines pour produire circuits miniaturisés, plus performants et moins gourmands en énergie.

Pour la France, c'est aussi la possibilité de maintenir sur le site de Crolles un cluster de référence. STMicroelectronics, chef de projet, devrait d'ailleurs créer 650 emplois dans le cadre de ce programme de grande ampleur.