Vaste sujet que celui des nanotechnologies. Leurs promesses sont époustouflantes dans de très nombreux domaines même si elles sont pour beaucoup simplement esquissées et vont demander des efforts de recherche considérables.

C'est pour placer la France directement parmi les pays les plus en pointe dans les nanotechnologies qu'un plan Nano-INNOV crédité de 70 millions d'euros en 2009 est annoncé, " visant à mettre en place une stratégie d'innovation dans les nanotechnologies et à favoriser les dépôts de brevets et leur acquisition. "

Le président Nicolas Sarkozy a exprimé à plusieurs reprises son souhait de mettre en avant ce pan de la recherche scientifique. Le plan Nano-INNOV doit permettre de coordonner les études grâce à la création de centres d'intégration des nanotechnologies à Grenoble, Saclay et Toulouse, avec une recherche fondamentale travaillant avec les entreprises pour déposer les brevets et concevoir des produits.


Des fonds, un comité de pilotage, des appels à projet
70 millions d'euros seront débloqués en 2009 et se répartiront de la façon suivante :

  • 46 millions d'euros pour la construction du centre d'intégration sur le site de Saclay, dont les travaux débuteront avant fin 2009
  • 7 millions d'euros pour le financement d'équipements technologiques, avec la supervision de l' ANR ( Agence Nationale de la Recherche )
  • 17 millions d'euros pour des appels à projets

Cette somme vient s'ajouter aux efforts financiers déjà mis en place ou prévus dans le budget 2009 de l' ANR, soit  47 millions d'euros, aux dotations de l' Opération Campus et aux investissements des collectivités locales.

La répartition des crédits de recherche de Nano-INNOV est sous la responsabilité d'un comité de pilotage formé de trois collèges ( nanosciences, nanotechnologies, industriels ) qui aura également un rôle de proposition dans la formation de projets de recherche collectifs au plan national ou européen.

Pour rappel, un débat public sera organisé à l'automne sur la question de l'effet des nanotechnologies sur la santé humaine.  Cet aspect est en effet encore largement sous-évalué et les institutions nationales de recherche de plusieurs pays se sont émues de l'absence de confirmation de l'innocuité des produits issus des nanotechnologies alors même qu'ils commencent à être commercialisés.

Comme pour le Grenelle des ondes actuellement, le débat public devra permettre d'évaluer si le principe de précaution doit être mis en avant et si une régulation particulière doit être mise en place. Une coordination des études sur l'impact sanitaire des nanotechnologies est également souhaitée.