Voilà qui va plutôt à contre-courant de la notion de neutralité du Net telle que perçue par les fournisseurs de contenus qui veulent mettre tout le monde sur un même pied d'égalité. Mais les opérateurs pensent eux avant tout à économiser la précieuse bande passante.

Pour éviter la saturation du réseau, la piste de débits plus ou moins rapides en fonction de tranches horaires a un temps été évoquée. Dans le cadre du forum annuel des télécoms et du Net organisé par le quotidien économique Les Échos, la secrétaire d'État chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique a évoqué celle d'un Internet à plusieurs vitesses.

Comme une sorte de bond en arrière dans le temps, les FAI pourraient revenir à des offres dont le prix serait fonction des débits proposés. Des vitesses d'accès à Internet plus ou moins rapides pour être le reflet d'une utilisation privilégiée d'Internet avec d'un extrême à l'autre, la consultation e-mail et la consultation de vidéos.

Selon des propos rapportés par l'AFP, Nathalie Kosciusko-Morizet a estimé " possible " ce qui a été comparé à un " système de voyage " avec " plusieurs classes " comme dans les transports, si tant est que tout soit fait dans la transparence. " Certains types de contenus peuvent bénéficier d'un accès prioritaire ". Évidemment, pas question qu'un opérateur puisse donner la priorité à ses propres contenus.

Toujours selon l'AFP, la secrétaire d'État a remis un rapport au Parlement sur cette question.