C'est Carlos Ghosn, le président de Renault-Nissan qui en a fait l'annonce au CES : Nissan travaille sur le véhicule autonome et s'est récemment rapprochée de la NASA pour développer un système baptisé SAM.

Nissan SAM

Le système s'inspire ainsi de celui utilisé par l'agence spatiale américaine qui lui permet de prendre le contrôle à distance de ses différents robots envoyés dans le système solaire. SAM (Seamless Autonomous Mobility) permettrait ainsi à Nissan de piloter un véhicule à distance, peu importe sur quel endroit du globe il se situe. L'objectif serait ainsi de reprendre la main sur le véhicule si l'intelligence artificielle embarquée atteint ses limites, ou même dans d'autres cas de figure, notamment le vol, une conduite jugée dangereuse ou des comportements suspects...

Nissan évoque des situations concrètes : lorsque la chaussée fait l'objet de travaux et que les marquages sont effacés, l'IA de base pourrait refuser de traverser une ligne blanche continue : Nissan pourrait alors prendre le relais pour contraindre le véhicule à réaliser cette infraction nécessaire. Plus qu'un simple système de prise à distance, c'est une IA spécialement étudiée pour repérer les problèmes et contacter un opérateur en cas de besoin qui est au coeur de SAM.

NISSAN SAM 1

L'opérateur disposera d'un accès total au véhicule : géolocalisation, images des caméras, du LIDAR, cartographie... Il lui suffira de redessiner le chemin à parcourir pour le véhicule, qui s'exécutera. Nissan indique que le système profitera également de l'aspect connecté des véhicules pour établir une sorte de base de données qui sera automatiquement partagée aux autres véhicules de la marque, ce qui permettra aux véhicules suivants de s'adapter aux mesures déjà prises par un opérateur.

Reste que le système se présentera également sans doute comme une porte d'entrée à d'éventuels piratages. On imagine ainsi comment le système pourra être détourné par des individus mal intentionnés.