Logo nokia C'est la semaine dernière que Nokia a émis une alerte concernant le risque de surchauffe potentiel de 46 millions de batteries de type BL-5C fabriquées au Japon. Si des mesures ont été prises pour remplacer les produits défectueux, le géant finlandais a dû affronter la vindicte populaire en Inde et les tracas administratifs au Japon.

Alors qu'une centaine seulement d'incidents de surchauffe ont jusqu'à présent été constatés et que Nokia a promis de remplacer gracieusement les batteries incriminées, des centaines d'Indiens se sont réunis vendredi dernier et ont manifesté leur colère à Bombay, réclamant le remplacement immédiat des batteries, tandis qu'à Noida, près de New Delhi, la capitale, des personnes qui s'étaient rassemblées devant un magasin de téléphonie mobile ont dû être dispersées par la police.

Celle-ci a annoncé avoir renforcé la sécurité auprès des boutiques Nokia afin d'éviter d'autres débordements, mais le fabricant de mobiles a reçu 165.000 SMS d'Indiens mécontents depuis. La société a lancé un appel au calme vendredi matin, rappelant que les 100 cas constatés sont sans gravité.


Vice de procédure au Japon ?

Parallèlement à ces événements, le ministère japonais de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie a demandé à la branche locale de Nokia des explications sur le constat de la défectuosité de batteries fabriquées par la société nippone Matsushita Electric Industrial.

La procédure veut que tout incident impliquant un défaut du matériel soit signalé au gouvernement dans un délai de 10 jours à partir du premier signalement. Or , selon les autorités, Nokia aurait mis plus de temps que nécessaire avant de fournir les rapports d'incident.

Si Tyler McGee, président de Nokia Japon, dément avoir dépassé le délai légal, le ministère japonais estime que le premier incident a été signalé le 28 juillet à Osaka et que la société a mis 16 jours pour prévenir les autorités.

Pour Nokia Japon, les données confirmant un premier incident n'ont été obtenues que le 6 août. Des compléments d'information de la part de Nokia Japon et de Softbank Mobile, l'opérateur ayant fait remonter le premier cas, permettront d'éclaircir la situation.