La transformation de Nokia se poursuit dans le cadre de sa migration vers Windows Phone aux dépens de Symbian. En vue d'optimiser ses ressources, le fabricant avait lancé en septembre 2011 une évaluation interne de son activité de production de smartphones.

Le bilan a été analysé et conduit à l'annonce d'une refonte des activités de plusieurs sites en Europe et en Amérique du Sud ( Mexique ) qui se focaliseront désormais sur des travaux d'amélioration de l'ergonomie des terminaux mobiles et de leur personnalisation en vue de se différencier de la concurrence.

Comme annoncé précédemment, l'activité d'assemblage des smartphones, qui se jouait dans ces usines, est désormais déplacée vers les sites asiatiques, en vue d'accélérer les temps de mise sur le marché en regroupant un maximum d'activités de fabrication / fourniture.


Taille anticipée dans les effectifs

Nokia tente bien de rassurer ses employés sur l'importance des sites touchés par ces mesures ( dont l'emblématique site de Salo, en Finlande ) et qui restent au coeur de la stratégie du fabricant, mais il doit aussi annoncer le fait que ces mesures réduisent drastiquement les niveaux d'activité et vont conduire à la suppression de 4000 emplois.

" Nous reconnaissons que les changements prévus sont difficiles pour nos salariés et nous allons épauler notre personnel et leurs représentants durant cette phase de transition ", précise Niklas Savander, vice-président exécutif, responsable des marchés, chez Nokia.

Il reste que la méthode Stephen Elop de redressement de Nokia se fait sans grande surprise dans la radicalité avec des annonces de suppressions de plus de 30 000 postes chez le fabricant depuis son arrivée aux commandes.

Les analystes et les investisseurs se félicitent déjà de l'ampleur de ces mesures qui doivent activer le redressement de Nokia et donneront sûrement à Stephen Elop l'image du redresseur d'un grand groupe en difficulté, mais le dégraissage massif en période de crise, après le virage sur l'aile brutal vers Windows Phone, peut aussi apparaître comme la solution de facilité plaçant la composante humaine de la société dans le rôle du fusible.