Si les réseaux mobiles font appel classiquement à une communication impliquant un canal de communication unique entre un appareil mobile et une station de base cellulaire, l'avenir des réseaux mobiles passera par une plus grande flexibilité des modes d'échange d'informations et des flux attribués.

Par ailleurs, même si les réseaux 4G LTE commencent à être déployés dans certaines zones géographiques, les réseaux actuels HSPA+ sont là pour durer et assurer une couverture dans les zones non desservies en 4G.

Il convient donc de continuer à imaginer des solutions permettant d'améliorer les performances de ces réseaux 3G+ pour réduire l'écart avec les réseaux de nouvelle génération. Or les optimisations directes ( comme l'amélioration de l'efficacité spectrale ) commencent à trouver leurs limites.


Deux flux HSPA+ combinés

L'équipementier Nokia Siemens Networks fera ainsi la démonstration au salon MWC 2012 de Barcelone, fin février, du HSPA+ Multiflow, en collaboration avec Qualcomm ( fondeur fabless, qui travaille aussi beaucoup sur les optimisations réseau ).

La technique consiste à permettre à un appareil mobile de communiquer non pas avec une seule station de base mais aussi avec une seconde antenne-relais à proximité et de mixer les flux de données.

Cette technique doit permettre de diluer les effets de charge ponctuels sur plusieurs cellules, évitant la congestion de trafic sur une cellule donnée. Cela donne la possibilité à un appareil de communiquer avec deux cellules adjacentes, les deux flux combinés permettant de doubler le débit disponible et de réduire le temps de réponse de 50%.

L'autre avantage est que cette technique peut être déployée sur les équipements Nokia Siemens par simple mise à jour logicielle, sans avoir besoin d'installer des équipements supplémentaires. Le HSPA+ Multiflow devrait faire l'objet d'une standardisation par le 3GPP ( Third Group Partnership Project ) d'ici mi-2012, avec un déploiement commercial possible chez Nokia Siemens Networks d'ici le second semestre 2013.