Cela fait longtemps que les entreprises japonaises travaillent sur des systèmes de traduction en temps réel qui leur permettraient de s'exprimer en japonais mais d'être compris dans une autre langue et inversement via un système intermédiaire, sans temps mort.

Après les démonstrations en laboratoire, l'opérateur japonais NTT DoCoMo annonce son premier service commercial assurant une traduction automatique instantanée du japonais vers d'autres langues et vice versa à partir du 1er novembre 2012.

Dans un premier temps, l'opérateur lancera le 11 octobre un service Utushite Hon'yaku de traduction automatique par reconnaissance d'image. Il suffira de pointer une inscription dans une langue étrangère avec l'APN de son smartphone pour en obtenir la traduction en japonais, qu'il s'agisse d'un panneau d'information ou d'un menu au restaurant, à la manière d'un système de réalité augmentée.

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La traduction fonctionne avec l'anglais, le chinois et le coréen, avec l'affichage de son équivalent en japonais de façon instantanée. NTT DoCoMo prévoit plus tard une version permettant une traduction inverse des langues étrangères vers le japonais, qui devrait intéresser nombre de touristes.

L'autre service annoncé, Hanashite Hon'yaku, débutera le 1er novembre 2012 et permettra de traduire directement une conversation en japonais vers une autre langue, d'abord en anglais, chinois ou coréen, et plus tard dans plusieurs autres langues européennes dont le français.

Via une application, il sera possible soit de communiquer entre deux interlocuteurs se faisant face, la traduction étant produite à la fois sous forme de texte affiché à l'écran du smartphone ou de la tablette et en traduction orale.

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Mais le service fonctionnera aussi pour des appels téléphoniques. Un interlocuteur japonais pourra ainsi s'exprimer dans sa langue et être compris de son correspondant dans sa propre langue et inversement. Le rêve de la communication universelle réalisé, ou presque.

Les requêtes de traduction sont traitées en cloud et renvoyées vers l'appareil mobile qui ne demande pas une grande puissance, permettant au service d'être largement déployé. De plus, l'opérateur indique que le service de traduction est proposé gratuitement sur son réseau, les utilisateurs n'ayant à payer que le coût des communications passées et des données mobiles nécessaires pour son fonctionnement.

On imagine la puissance d'un tel système associée à des gadgets comme les lunettes Google Glass. Les interprètes ont-ils du souci à se faire ? Mais il reste à voir si le dispositif sera aussi rapide que le promet NTT DoCoMo pour réaliser les traductions, sans quoi les discussions risquent de traîner en longueur et se révéler moins pertinent qu'une bonne discussion dans un anglais chantant de l'accent du pays de chacun des interlocuteurs.