Cette semaine, l'opérateur Orange a annoncé le lancement d'un forfait mobile bloqué spécial RSA pour les bénéficiaires de minima sociaux, soit 10 € par mois et sans engagement pour 40 minutes d'appels et 40 SMS ( voir notre actualité ). Dans le même temps, France Télécom a annoncé son intention de proposer une offre sociale similaire dans le domaine de l'Internet et en l'occurrence du triple play ( Internet, téléphonie, télévision ) pour 20 € par mois.

Si l'offre mobile d'Orange a été bien accueillie par l'UFC-Que Choisir, l'association de consommateurs a par contre émis de sérieuses réserves concernant l'offre triple play Internet, pointant du doigt un risque de " distorsion concurrentielle ".

" Seul France Télécom est en mesure, sur le plan économique, de faire ce type d'offres. Les opérateurs alternatifs devant acquitter, dans le cadre du dégroupage, presque 10 euros par client et par mois à l'opérateur historique, sont dans l'incapacité de faire une proposition analogue. France Télécom est donc assurée de capter l'ensemble de cette demande et de bénéficier d'un monopole sur ce segment de marché "

, indique l'UFC-Que Choisir dans un communiqué, soulignant par ailleurs que les bénéficiaires de ce triple play social seront une fois " réinsérés dans le monde du travail ", les futurs abonnés d'une offre triple play traditionnelle et étiquetée Orange. Une conséquence logique pour l'association des difficultés usuelles pour changer d'opérateur.

Faisant référence au service universel qui concerne l'abonnement à la téléphonie fixe et " permet aux consommateurs les plus démunis de bénéficier d'une ligne pour 6,49 euros au lieu du tarif conventionnel de 15 euros ", l'UFC-Que Choisir conclut :

" Nous demandons au gouvernement et à l'ARCEP de ne pas soutenir la démarche de France Télécom, qui crée d'importantes distorsions sur le marché de l'accès Internet, mais plutôt de modifier les textes réglementaires pour qu'Internet et les offres triple play entrent dans le service universel. "