Censurebirmanie small Dans un rapport de 200 pages titré « Governing the Internet », l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dénonce le fait qu'Internet serait restreint dans une vingtaine d’Etats afin d’étouffer d’éventuelles contestations politiques. Cette étude permet d’évaluer l’étendue de la censure dans certains pays comme le Kazakhstan, la Géorgie, la Chine, l’Iran ou encore le Soudan.

" De récentes décisions, qui vont à l'encontre de la liberté d'expression sur Internet dans un certain nombre de pays, rappellent cruellement combien il est facile à certains régimes, démocraties et dictatures confondues, de réprimer les opinions qu'ils désapprouvent, réprouvent ou simplement qu'ils craignent ", explique le rapport de l'OSCE. " Il n'a jamais été plus facile de s'exprimer qu'avec le Web. Et dans le même temps, nous sommes les témoins de l'explosion de la censure sur Internet ".

Le regard de l’organisation se tourne plus précisément vers la Géorgie et le Kazakhstan car dans ces pays, le simple fait de tenir un blog ou une page personnelle peut être passible de poursuites judiciaires.
Le cas du film Borat est un exemple éloquent des manipulations politiques que subit Internet. Dans cette affaire, le gouvernement du Kazakhstan, outré par le film interprété par l’humoriste anglais Sacha Baron Cohen avait exigé la saisie de noms de domaines en .kz dans le but de supprimer le site qui tournait en dérision le régime politique mis en place. Le gouvernement kazakh avait justifié cette action en expliquant que le site était hébergé hors du pays et que de faux noms d’administrateurs avait été donnés lors de l’enregistrement.

Ce rapport n’empêche pourtant pas le représentant de cet Etat, le ministre kazakh Yermukhamet Yertysbayev, d’affirmer haut et fort et cela même au siège de l’OSCE être partisan de l’accès aux ressources informatives et culturelles d’Internet à tous.