Chaque année, Panda Software sacrifie à la tradition et dresse son palmarès des codes dits malicieux qui sans être forcément les plus virulents, se sont démarqués de leurs congénères par une certaine originalité mise en exergue de façon humoristique par l'éditeur espagnol qui leurs attribue divers prix (ceux qui s'y sont laissés prendre risquent toutefois de rire jaune).

Le plus moralisateur
: titre attribué au spyware Zcodec qui entre autres actions surveille les accès de l'utilisateur sur diverses pages Web à contenu pornographique afin de déterminer si ce dernier est un habitué de ce genre de visites que la morale réprouve et le cas échéant lui faire parvenir des messages publicitaires personnalisés.

Le plus mauvais demandeur d'emploi : le ver Eliles.A envoie des CV partout même à des utilisateurs de téléphones portables.

Le plus sensationnaliste : Nuwar.a annonce ni plus ni moins que le début de la troisième guerre mondiale.

Le plus tenace : si même les bonnes choses ont une fin, les créateurs du ver Spampa n'ont jamais entendu parler de ce vieux dicton sinon ils auraient cessé d'envoyer une multitude de variantes de ce dernier au code quasiment identique (et donc facilement prises en charge par les anti-virus).

Le plus compétitif : une fois installé, le spyware Popuper lance une version pirate d'un anti-virus bien connu dans le but d'éliminer tous ses rivaux potentiels présents, en l'occurrence d'autres malwares.

Le plus appliqué :
BarcPhish.HTML est un hoax spécialisé dans le phishing, une tâche qu'il prend très au sérieux en collectant une somme d'informations bien plus importante que ses congénères (nom de famille, date d'expiration d'une carte bancaire, numéro, ...).

Le plus grand fouineur : WebMic.A est un code malicieux qui enregistre les sons et les vidéos en utilisant un microphone et une Webcam connectés à l'ordinateur.

Le plus malfaisant : Nedro.B répand le chaos sur le bureau de l'ordinateur infecté en modifiant les icônes, empêchant l'accès à certains utilitaires, cachant les extensions de fichiers , ... .

Le plus chaste : si la plupart des malwares qui se propagent via le réseau P2P se cachent derrière des fichiers portant des noms à connotation sexuelle, ce n'est pas le cas du vertueux FormShared.A qui n'a jamais eu recours à de telles pratiques et ce malgré ses quelques 37 000 noms d'emprunt.

Le plus archaïque : le ver DarkFloppy.A n'a jamais attendu parlé d'emails et ne jure que par la bonne vieille disquette pour assurer son transport.

Le code malicieux aux moeurs légères : Gatt.A n'est pas très regardant vis-à-vis du client et infecte toutes les plates-formes (Windows, Linux, ...).

Le plus trompeur : SafetyBar prétend offrir des informations sur la sécurité et le téléchargement d'anti-spywares mais une fois téléchargés, ces logiciels n'ont de cesse d'alerter l'utilisateur au sujet de menaces inexistantes.

Le palmarès de Panda Software un brin désopilant peut-être consulté ici. L'éditeur met également en ligne une encyclopédie des malwares où ils sont présentés de façon beaucoup plus précise mais infiniment moins drôle.