Ce n'est pas le sentiment que certains ont mais lors de la troisième conférence annuelle du Plan France très haut débit, Emmanuel Macron a indiqué que l'objectif de couverture de 50 % de la population fixé à fin 2017 sera atteint à la fin de cette année, et de fait avec un an d'avance.

L'objectif final de ce plan, qui représente un investissement de 20 milliards d'euros sur dix ans, est d'aboutir à une couverture de l'intégralité du territoire en 2022. La France en serait donc d'ores et déjà à la moitié du chemin. Le très haut débit est ici synonyme de débit descendant supérieur à 30 Mbps.

Bercy souligne une complémentarité entre les déploiements privés et publics. Les opérateurs privés déploient des réseaux privés de fibre optique jusqu'à l'abonné " dans les grandes agglomérations et chefs-lieux de départements ". Les collectivités territoriales déploient des réseaux publics en dehors des grandes agglomérations.

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Pour les réseaux publics, il est question du déploiement de réseaux FTTH mais aussi de modernisation du réseau DSL et de technologies hertziennes (satellite, 4G). Axelle Lemaire, la secrétaire d'État chargée du numérique, a d'ailleurs tenu à rappeler que le mobile fait désormais partie du Plan France très haut débit.

La mission très haut débit a rejoint la récente Agence du numérique dont le directeur Antoine Darodes a indiqué que le très haut débit ne sera pas du 100 % fibre. Selon des propos rapportés par Challenges, il a déclaré : " Nous aurons 100 % de très haut débit mais ça ne veut pas dire 100 % de fibre. Il y aura aussi du câble et du satellite en fonction des contraintes géographiques. "