Dès 1997, les données communiquées par la mission Mars Global Surveyor, un programme de la NASA à partir de la planète rouge, créèrent une vague de stupéfaction parmi les chercheurs. Ces derniers notent en effet qu’un processus de réchauffement climatique assez rapide affecte Mars.

Après diverses études interprétatives, 2 conclusions sont publiées en 2001. A l’époque, très peu de données sont à disposition des scientifiques et une étude ancrée dans la durée ne pouvait se faire.

Or, à ce jour, de nouveaux éléments sont à rajouter au dossier. Les informations récentes et actualisées montrent que ce phénomène de réchauffement a perduré et, plus intéressant (inquiétant '), s’est accéléré. Les glaces polaires de Mars fondent à une vitesse préoccupante. Les opinions explicatives – et divergentes – n’ont pas tardé à se manifester dans la clique des scientifiques.


It’s Getting Hot In Here
Habibullo Abdussamatov, par exemple, directeur de l’Observatoire Astronomique de St. Petersburg Pulkovo en Russie, affirme que le réchauffement simultané de la Terre et de Mars n’est pas une coïncidence. Selon lui, ce double phénomène peut être expliqué par des changements au niveau du rayonnement solaire.

Le magazine et l’institution National Geographic a aussi publié une étude sur ledit phénomène, et semble aller dans le sens de Habibullo Abdussamatov. De son côté, Colin Wilson, un autre scientifique, pense que ce sont des changements dans l’orbite martienne qui ont provoqué ce réchauffement à grande échelle.

Les opinions et la polémique allant crescendo, diverses voix commencent à s’élever. Ainsi, le Professeur Eigil Friis-Christensen du Centre Spatial Danois, appuie la théorie de Habibullo Abdussamatov. L’objet et les résultats de ses recherches sont actuellement diffusés dans une série de documentaires sur Channel 4 au Royaume-Uni.

Enfin, pour le climatologue Henrik Svensmark, rien de tout cela n’est bien nouveau. Dans son dernier ouvrage, il explique les conclusions des travaux menés par son équipe. Conclusions qui mettent en relation l’activité solaire et la diminution des formations nuageuses sur Terre. Moins de nuages équivaut à moins de couverture, à plus d’exposition et à une planète plus « chaude ».

Qui a raison, qui a tort. Là n'est peut-être pas la question. Dans tous les cas, réponse dans quelques décennies…
Source : Daily Tech