fm sur département haute-savoie nord

Pierre PANTALÉON

11/01/2006 à 10:48

clifden a écrit :

Bonjour,

J'habite depuis peu sur le 74, zone de Thonon les bains, bord du lac
léman. J'ai été étonné de découvrir que l'on ne captait ici quasiement
presque aucune radio FM (en gros on a: Radio France + Europe 2 + des
radios Suisses).

Est-ce parfaitement normal (présence de la frontière, et donc problèmes
voisinages et attribution des fréquences) ?

Il y a, je pense, pas de raison que cela change sur du court ou meme du
moyen terme.

En tout cas, çà oblige à uniquement écouter à partir d'internet, et en
voiture, çà fait un peu chi...

Il y a 4 ans, lorsque je faisais mon internat à Annemasse, j'avais
constaté la même chose. Peu de radio Française, mais heureusement c'est
la suisse Romande donc on avait des radios en Français ;)

Je ne sais pas en effet la répartition des fréquences entre la France et
la Suisse. Cependant, Il me semble que les suisses utilisent au moins
pour Genève, le mont Salève et le mont Jura pour leurs emission (point
haut ...), donc une chose est sûr, c'est que dans ses conditions, tout
le genevois est arrosé. Le pays de Gex et d'annemasse n'ont donc pas la
possibilité d'utiliser des fréquences même à petite puissance en local.

De plus , la lac est un superbe diffuseur donc ...

PS : En face de Thonon, c'est Lausanne, donc pour l'utilisation du
spectre ça me parait très très difficile ;)

Olivier Boudot

11/01/2006 à 14:22

Pierre PANTALÉON wrote in news:43c4d458$0$16778
$:

clifden a écrit :
Bonjour,

J'habite depuis peu sur le 74, zone de Thonon les bains, bord du lac
léman. J'ai été étonné de découvrir que l'on ne captait ici quasiement
presque aucune radio FM (en gros on a: Radio France + Europe 2 + des
radios Suisses).

Est-ce parfaitement normal (présence de la frontière, et donc problèmes
voisinages et attribution des fréquences) ?

Oui. Afin d'essayer de rationnaliser l'utilisation du spectre en FM, les
radios suisses émettent d'ailleurs maintenant depuis Thollon (pour
"arroser" en priorité la rive nord du lac).

Il y a, je pense, pas de raison que cela change sur du court ou meme du
moyen terme.

En analogique, non, mais si le gouvernement finit pas faire preuve de la
même motivation pour le déploiement du DAB que pour la TNT, alors l'espoir
est permis...

En tout cas, çà oblige à uniquement écouter à partir d'internet, et en
voiture, çà fait un peu chi...

Voilà la liste de ce qui est susceptible d'être reçu à Thonon :
http://www.brume.org/radios/commune.php?mode=searchville&inseet281

Il n'y a pas qu'Europe 2 comme privée Française, il y en a deux autres ;-).

Il y a 4 ans, lorsque je faisais mon internat à Annemasse, j'avais
constaté la même chose. Peu de radio Française, mais heureusement c'est
la suisse Romande donc on avait des radios en Français ;)

Il paraît que Couleur 3 a beaucoup baissé :-/...

De plus , la lac est un superbe diffuseur donc ...

Les Suisses utilisent en priorité le Salève, la Dôle et Thollon (à la place
du Mont Pellerin, à vérifier d'ailleurs si toutes les radios sont dans ce
cas, et le cas échéant la directivité effective du Pellerin s'il est
toujours utilisé pour couvrir la direction de Bulle et Fribourg).

--
A+,

Olivier

clifden

11/01/2006 à 14:44

>
Voilà la liste de ce qui est susceptible d'être reçu à Thonon :
http://www.brume.org/radios/commune.php?mode=searchville&inseet281

Il n'y a pas qu'Europe 2 comme privée Française, il y en a deux autres ;-).

(merci pour le lien)
sur 15 radios, cela fait donc:
* 5 Radio France
* 1 radio locale qui a 2 fréquence (Thollon, la radio plus)
* 2 en langues étrangères (1x italien, 1x allemand)
* 5 radios Suisses
* 1 française privée généraliste (Europe 2)
* 1 j'en sais rien

Ca fait qu'en meme pas très lourd, sniff. Reste Internet et le PodCast.

Merci en tout cas.

clifden

11/01/2006 à 14:49

>

En analogique, non, mais si le gouvernement finit pas faire preuve de la
même motivation pour le déploiement du DAB que pour la TNT, alors l'espoir
est permis...

Ca risque pas d'être pour tout de suite non plus. Déjà la TNT ici, on
devrait être les derniers à être équipé, alors le DAB...

Entre temps, va falloir se faire à Europe 2 et aux radio du groupe public...

C'est quand meme nul que cette partie du territoire (et certainement
beaucoup d'autres) est laissé pour compte alors que le spectre n'est pas
non plus très surchargé (15 fréquences utilisées). Ca interesse pas les
radios d'avoir des auditeurs Chablaisiens? :-|

Pierre PANTALÉON

11/01/2006 à 15:42

clifden a écrit :

Ca risque pas d'être pour tout de suite non plus. Déjà la TNT ici, on
devrait être les derniers à être équipé, alors le DAB...

Pour la TNT, comme toute zone frontalière ça va être dur de mettre les 6
multiplex, mais cela ne veut pas dire aucun ;)
Pour la DAB, c'est encore un autre problème.

Entre temps, va falloir se faire à Europe 2 et aux radio du groupe
public...

C'est pas la joie en effet.
Mais Thollon, il me semble que c'était au final la moins mauvaise :)

C'est quand meme nul que cette partie du territoire (et certainement
beaucoup d'autres) est laissé pour compte alors que le spectre n'est pas
non plus très surchargé (15 fréquences utilisées). Ca interesse pas les
radios d'avoir des auditeurs Chablaisiens? :-|

Nicolas Croiset t'expliquerait cela mieux que moi, mais le problème en
gros c'est qu'un émetteur à Thollon par exemple par l'effet Lac va
perturber des fréquences à l'ouest (genève), au nord (Lausanne) et à
l'Est (??? connais pas ;) )
Au niveau des conventions internationnals, je pense que Genève a (du
fait d'être une capital de la Suisse Romande et que c'est un pole
économique important) reçu de nombreuses fréquences, et que Lausanne
malheureusement pour la Savoie et aussi un pole economique (Canton de Vaux).
La France ne me parait pas non plus être une acharnée de la demande de
fréquence (ouverture en 1981 seulement, pour la Suisse je ne sais pas
par contre)

Il y a donc un contexte historique que je ne connais pas, mais qui
aujourd'hui doit se payer aussi.

Thierry VIGNAUD

11/01/2006 à 16:28

On Wed, 11 Jan 2006 15:42:41 +0100, Pierre PANTALÉON
wrote:

La France ne me parait pas non plus être une acharnée de la demande de
fréquence (ouverture en 1981 seulement, pour la Suisse je ne sais pas
par contre)

Et pourtant la France doit être l'un des pays au monde les plus
équipés en émetteurs FM si l'on considère sa population et sa
superfice.

Il y a tout de même près de 6000 émetteurs FM en métropole.

Emetteurs radio et TV :
http://perso.wanadoo.fr/tvignaud

Pierre PANTALÉON

11/01/2006 à 16:56

Thierry VIGNAUD a écrit :

On Wed, 11 Jan 2006 15:42:41 +0100, Pierre PANTALÉON
wrote:

La France ne me parait pas non plus être une acharnée de la demande de
fréquence (ouverture en 1981 seulement, pour la Suisse je ne sais pas
par contre)

Et pourtant la France doit être l'un des pays au monde les plus
équipés en émetteurs FM si l'on considère sa population et sa
superfice.

Il y a tout de même près de 6000 émetteurs FM en métropole.

Oui mais au milieu du territoire, c'est facile.
Surtout pour des fréquences FM et la puissance autorisée en France, il
n'y a pas trop de problème de coordination avec nos voisins
La bataille est au frontière ;)

goret

11/01/2006 à 17:41

"Thierry VIGNAUD" a écrit dans le
message de news:

Et pourtant la France doit être l'un des pays au monde les plus
équipés en émetteurs FM si l'on considère sa population et sa
superfice.

Il y a tout de même près de 6000 émetteurs FM en métropole.

Ça n'est pas étonnant vu les faibles puissantes il faut bien compenser par
le nombre, c'est l'exemple parfait des statistiques qui ne veulent rien
dire;

Thierry VIGNAUD

11/01/2006 à 18:16

On Wed, 11 Jan 2006 16:56:04 +0100, Pierre PANTALÉON
wrote:

Thierry VIGNAUD a écrit :
On Wed, 11 Jan 2006 15:42:41 +0100, Pierre PANTALÉON
wrote:

La France ne me parait pas non plus être une acharnée de la demande de
fréquence (ouverture en 1981 seulement, pour la Suisse je ne sais pas
par contre)

Et pourtant la France doit être l'un des pays au monde les plus
équipés en émetteurs FM si l'on considère sa population et sa
superfice.

Il y a tout de même près de 6000 émetteurs FM en métropole.

Oui mais au milieu du territoire, c'est facile.

Ça c'est sûr, sachant que tous les pays ont un milieu de territoire et des
frontières.

Emetteurs radio et TV :
http://perso.wanadoo.fr/tvignaud

Olivier Boudot

12/01/2006 à 02:46

clifden wrote in
news:43c50d03$0$6657$:

En analogique, non, mais si le gouvernement finit pas faire preuve de
la même motivation pour le déploiement du DAB que pour la TNT, alors
l'espoir est permis...

Ca risque pas d'être pour tout de suite non plus. Déjà la TNT ici, on
devrait être les derniers à être équipé, alors le DAB...

Déjà, pour ce qui est du DAB, il y a trois "blocs" utilisables en bande L
depuis le plan de Maastricht de 2002, et il se trouve que la bande L, qui
se propage bien par réflexion, est particulièrement adaptée à la couvrture
de zones montagneuses. Led fait de lancer ou nonb la technologie est bel et
bien une question politique.

Le plus gros problème se pose en effet dans les bande II (FM) et III (TV et
DAB) qui sont déjà fortement utilisées - la Suisse diffuse déjà en DAB sur
la zone d'ailleurs, sur le bloc 12B.

En région frontalière, le problème c'est qu'il faut partager la ressource
par autant de pays que nécessaire (deux, trois voir quatre par exemple dans
le cas de la zone Belgique / Luxembourg / France / Allemagne). C'est la
même chose pour la télévision, ce qui fait que dans ton cas il n'y a pas la
possibilité de se placer dans les "trous" laissés par la TV analogique du
fait de la nécessité de laisser aussi de la place au voisin...

Le plan "tout numérique" qui va voir le jour à Genève au printemps prochain
permettra, lors de l'arrêt de l'analogique, d'offrir plus de programmes en
numérique même dans les zones frontalières. Le courage politique, c'est
aussi de décider d'écourter ou non la période de transition et d'inciter ou
non les gens à passer à la réception numérique plus ou moins rapidement. A
Berlin, il a été décidé depuis plus de deux ans maintenant d'arrêter du
jour au lendemain tous les émetteurs analogiques dans les bandes III, IV et
V pour pouvoir diffuser un nombre nettement plus élevé de programmes en
DVB-T (TNT) et en DAB. Là encore, c'est une décision politique.

Entre temps, va falloir se faire à Europe 2 et aux radio du groupe
public...

Et aux radios Suisses, RSR comme privées. Et c'est justement parce qu'elles
peuvent être reçues à Thonon qu'il y a peu de place pour tout le monde !

C'est quand meme nul que cette partie du territoire (et certainement
beaucoup d'autres) est laissé pour compte alors que le spectre n'est pas
non plus très surchargé (15 fréquences utilisées).

15 fréquences destinées à la couverture de la rive lémanique centrale. Il
faut également compter avec la couverture du Jura (suisse comme Français),
du canton de Fribourg, de la "Haute Savoie sud" (en redescendant vers la
Roche sur Foron et Annecy). Utiliser toutes les fréquences pour couvrir un
seul lieu implique soit de délaisser les territoires voisins, soit, comme
dans le cas de Paris, de créer des brouillages à la limite de deux zones de
planification en surchargeant le plan, au détriment des auditeurs situés
précisément à cheval différentes zones. En outre, dans ton cas, la
planification de montagne est particulièrement difficile à gérer car un
émetteur destiné à couvrir Thonon et le Léman central peut tout à fait
produire des brouillages sur les hauteurs du lac de Neuchâtel... et les
hâbitants dudit canton ont aussi le droit d'écouter la radio dans de bonnes
conditions !

Bref, un plan de fréquence se conçoit (et se comprend) en étudiant la
totalité des zones concernées par le processus de planification, avec ses
difficultés et ses particularités géographiques, et surtout pas en se
focalisant sur ce que l'on reçoit ou pas à un endroit précis.

Ca interesse pas les
radios d'avoir des auditeurs Chablaisiens? :-|

Pour être franc, une des raisons du retard du DAB en France, pour ne pas
dire sa principale raison, est liée au peu d'enthousiasme des gros groupes
de radios de prendre le risque de perdre des parts de marché en laissant
s'installer de nouveaux entrants. Par exemple, il n'est pas sûr que le
groupe Europe verrait d'un bon oeil l'arrivée de RTL2 en DAB sur la zone de
Thollon, où ils sont de fait en quasi-monopole.

C'est pour cela, aussi, que le groupe NRJ, jaloux de ses parts de marchés
en analogique, ne veut pas en entendre parler non plus.

d'où la nécessité d'une volonté politique forte pour déployer de nouvelles
technologies. N'oublions pas que TF1 a quand même réussi à retarder le
déploiement de la TNT pendant plusieurs années, toujours pour les mêmes
raisons. Et a fini par obtenir que les chaînes cryptées utilisent la norme
MPEG4, de manière à retarder un peu plus cette forme de concurrence,
puisque les récepteurs ad hoc commencent à peine à arriver sur le marché.

--
A+,

Olivier

clifden <clifdenn_enlever_@gmail.com.invalid> wrote in
news:43c50d03$0$6657$8fcfb975@news.wanadoo.fr:

En analogique, non, mais si le gouvernement finit pas faire preuve de
la même motivation pour le déploiement du DAB que pour la TNT, alors
l'espoir est permis...

Ca risque pas d'être pour tout de suite non plus. Déjà la TNT ici, on
devrait être les derniers à être équipé, alors le DAB...

Déjà, pour ce qui est du DAB, il y a trois "blocs" utilisables en bande L
depuis le plan de Maastricht de 2002, et il se trouve que la bande L, qui
se propage bien par réflexion, est particulièrement adaptée à la couvrture
de zones montagneuses. Led fait de lancer ou nonb la technologie est bel et
bien une question politique.

Le plus gros problème se pose en effet dans les bande II (FM) et III (TV et
DAB) qui sont déjà fortement utilisées - la Suisse diffuse déjà en DAB sur
la zone d'ailleurs, sur le bloc 12B.

En région frontalière, le problème c'est qu'il faut partager la ressource
par autant de pays que nécessaire (deux, trois voir quatre par exemple dans
le cas de la zone Belgique / Luxembourg / France / Allemagne). C'est la
même chose pour la télévision, ce qui fait que dans ton cas il n'y a pas la
possibilité de se placer dans les "trous" laissés par la TV analogique du
fait de la nécessité de laisser aussi de la place au voisin...

Le plan "tout numérique" qui va voir le jour à Genève au printemps prochain
permettra, lors de l'arrêt de l'analogique, d'offrir plus de programmes en
numérique même dans les zones frontalières. Le courage politique, c'est
aussi de décider d'écourter ou non la période de transition et d'inciter ou
non les gens à passer à la réception numérique plus ou moins rapidement. A
Berlin, il a été décidé depuis plus de deux ans maintenant d'arrêter du
jour au lendemain tous les émetteurs analogiques dans les bandes III, IV et
V pour pouvoir diffuser un nombre nettement plus élevé de programmes en
DVB-T (TNT) et en DAB. Là encore, c'est une décision politique.

Entre temps, va falloir se faire à Europe 2 et aux radio du groupe
public...

Et aux radios Suisses, RSR comme privées. Et c'est justement parce qu'elles
peuvent être reçues à Thonon qu'il y a peu de place pour tout le monde !

C'est quand meme nul que cette partie du territoire (et certainement
beaucoup d'autres) est laissé pour compte alors que le spectre n'est pas
non plus très surchargé (15 fréquences utilisées).

15 fréquences destinées à la couverture de la rive lémanique centrale. Il
faut également compter avec la couverture du Jura (suisse comme Français),
du canton de Fribourg, de la "Haute Savoie sud" (en redescendant vers la
Roche sur Foron et Annecy). Utiliser toutes les fréquences pour couvrir un
seul lieu implique soit de délaisser les territoires voisins, soit, comme
dans le cas de Paris, de créer des brouillages à la limite de deux zones de
planification en surchargeant le plan, au détriment des auditeurs situés
précisément à cheval différentes zones. En outre, dans ton cas, la
planification de montagne est particulièrement difficile à gérer car un
émetteur destiné à couvrir Thonon et le Léman central peut tout à fait
produire des brouillages sur les hauteurs du lac de Neuchâtel... et les
hâbitants dudit canton ont aussi le droit d'écouter la radio dans de bonnes
conditions !

Bref, un plan de fréquence se conçoit (et se comprend) en étudiant la
totalité des zones concernées par le processus de planification, avec ses
difficultés et ses particularités géographiques, et surtout pas en se
focalisant sur ce que l'on reçoit ou pas à un endroit précis.

Ca interesse pas les
radios d'avoir des auditeurs Chablaisiens? :-|

Pour être franc, une des raisons du retard du DAB en France, pour ne pas
dire sa principale raison, est liée au peu d'enthousiasme des gros groupes
de radios de prendre le risque de perdre des parts de marché en laissant
s'installer de nouveaux entrants. Par exemple, il n'est pas sûr que le
groupe Europe verrait d'un bon oeil l'arrivée de RTL2 en DAB sur la zone de
Thollon, où ils sont de fait en quasi-monopole.

C'est pour cela, aussi, que le groupe NRJ, jaloux de ses parts de marchés
en analogique, ne veut pas en entendre parler non plus.

d'où la nécessité d'une volonté politique forte pour déployer de nouvelles
technologies. N'oublions pas que TF1 a quand même réussi à retarder le
déploiement de la TNT pendant plusieurs années, toujours pour les mêmes
raisons. Et a fini par obtenir que les chaînes cryptées utilisent la norme
MPEG4, de manière à retarder un peu plus cette forme de concurrence,
puisque les récepteurs ad hoc commencent à peine à arriver sur le marché.

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En analogique, non, mais si le gouvernement finit pas faire preuve de
la même motivation pour le déploiement du DAB que pour la TNT, alors
l'espoir est permis...

Ca risque pas d'être pour tout de suite non plus. Déjà la TNT ici, on
devrait être les derniers à être équipé, alors le DAB...

Déjà, pour ce qui est du DAB, il y a trois "blocs" utilisables en bande L
depuis le plan de Maastricht de 2002, et il se trouve que la bande L, qui
se propage bien par réflexion, est particulièrement adaptée à la couvrture
de zones montagneuses. Led fait de lancer ou nonb la technologie est bel et
bien une question politique.

Le plus gros problème se pose en effet dans les bande II (FM) et III (TV et
DAB) qui sont déjà fortement utilisées - la Suisse diffuse déjà en DAB sur
la zone d'ailleurs, sur le bloc 12B.

En région frontalière, le problème c'est qu'il faut partager la ressource
par autant de pays que nécessaire (deux, trois voir quatre par exemple dans
le cas de la zone Belgique / Luxembourg / France / Allemagne). C'est la
même chose pour la télévision, ce qui fait que dans ton cas il n'y a pas la
possibilité de se placer dans les "trous" laissés par la TV analogique du
fait de la nécessité de laisser aussi de la place au voisin...

Le plan "tout numérique" qui va voir le jour à Genève au printemps prochain
permettra, lors de l'arrêt de l'analogique, d'offrir plus de programmes en
numérique même dans les zones frontalières. Le courage politique, c'est
aussi de décider d'écourter ou non la période de transition et d'inciter ou
non les gens à passer à la réception numérique plus ou moins rapidement. A
Berlin, il a été décidé depuis plus de deux ans maintenant d'arrêter du
jour au lendemain tous les émetteurs analogiques dans les bandes III, IV et
V pour pouvoir diffuser un nombre nettement plus élevé de programmes en
DVB-T (TNT) et en DAB. Là encore, c'est une décision politique.

Entre temps, va falloir se faire à Europe 2 et aux radio du groupe
public...

Et aux radios Suisses, RSR comme privées. Et c'est justement parce qu'elles
peuvent être reçues à Thonon qu'il y a peu de place pour tout le monde !

C'est quand meme nul que cette partie du territoire (et certainement
beaucoup d'autres) est laissé pour compte alors que le spectre n'est pas
non plus très surchargé (15 fréquences utilisées).

15 fréquences destinées à la couverture de la rive lémanique centrale. Il
faut également compter avec la couverture du Jura (suisse comme Français),
du canton de Fribourg, de la "Haute Savoie sud" (en redescendant vers la
Roche sur Foron et Annecy). Utiliser toutes les fréquences pour couvrir un
seul lieu implique soit de délaisser les territoires voisins, soit, comme
dans le cas de Paris, de créer des brouillages à la limite de deux zones de
planification en surchargeant le plan, au détriment des auditeurs situés
précisément à cheval différentes zones. En outre, dans ton cas, la
planification de montagne est particulièrement difficile à gérer car un
émetteur destiné à couvrir Thonon et le Léman central peut tout à fait
produire des brouillages sur les hauteurs du lac de Neuchâtel... et les
hâbitants dudit canton ont aussi le droit d'écouter la radio dans de bonnes
conditions !

Bref, un plan de fréquence se conçoit (et se comprend) en étudiant la
totalité des zones concernées par le processus de planification, avec ses
difficultés et ses particularités géographiques, et surtout pas en se
focalisant sur ce que l'on reçoit ou pas à un endroit précis.

Ca interesse pas les
radios d'avoir des auditeurs Chablaisiens? :-|

Pour être franc, une des raisons du retard du DAB en France, pour ne pas
dire sa principale raison, est liée au peu d'enthousiasme des gros groupes
de radios de prendre le risque de perdre des parts de marché en laissant
s'installer de nouveaux entrants. Par exemple, il n'est pas sûr que le
groupe Europe verrait d'un bon oeil l'arrivée de RTL2 en DAB sur la zone de
Thollon, où ils sont de fait en quasi-monopole.

C'est pour cela, aussi, que le groupe NRJ, jaloux de ses parts de marchés
en analogique, ne veut pas en entendre parler non plus.

d'où la nécessité d'une volonté politique forte pour déployer de nouvelles
technologies. N'oublions pas que TF1 a quand même réussi à retarder le
déploiement de la TNT pendant plusieurs années, toujours pour les mêmes
raisons. Et a fini par obtenir que les chaînes cryptées utilisent la norme
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puisque les récepteurs ad hoc commencent à peine à arriver sur le marché.

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