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Question a la con - P2P / hash des fichiers

14 réponses
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Spyou
Bonsoir à tous,


En broutant un peu sur frif, j'en suis vennu a ces considerations :

Soit une societé de production X qui "surveille" les réseaux P2P en se
connectant chez un peu tout le monde pour tennir a jour un registre de quel
fichier se trouve chez quel internaute qui a quelle adresse IP.

En se basant simplement sur les hash de ces fichiers (pour ne pas avoir a
les telecharger), on arrive assez rapidement a ses fins : avoir des stats de
ceux qui proposent le plus grand nombre de fichiers en téléchargement pour
lancer une belle campagne de procès (je suppose)

Outre le fait que proceder de la sorte est assez limite legalement (mais
apparament admis, d'apres je ne sais plus quel jugement ou cette methode
avait été mise en cause) .. qu'en est-il du fait que pour avoir le hash d'un
fichier (et donc pouvoir savoir qui l'a), il faut avoir telechargé au moins
une foi ce fichier ?

En effet, il est tres improbable que l'encodage d'un DVD (ou de je ne sais
quel autre support) donne un fichier strictement identique qu'un autre
encodage ... Il faut donc que les gens qui surveillent les réseaux P2P
obtiennent une version "circulante" du fichier a surveiller ... fichier
obtenu par un moyen 100% illegal et en passant par un individu pratiquant la
distribution de ce fichier (recel ?)


En deux mots, la question est la suivante : toutes les boites pratiquant la
surveillances des réseaux p2p ne sont-elles pas attaquables sur leurs
methodes de recuperation des fichiers ? (a priori non .. puisque ces
contenus sont leur propre production ... mais tout comme le fait qu'un
auteur ne peut pas diffuser gratuitement ses oeuvres sans l'accord de son
producteur ... les producteurs ne devraient-ils pas demander l'accord aux
ayant droits d'une oeuvre avant d'aller la "pirater" sur un réseau p2p dans
le but de punir les vilains mechants petits internautes ?)


Je précise que ceci n'est pas un vilain troll poilu et baveu .. mais une
invitation a la reflexion :))

10 réponses

1 2
Avatar
aspro
> ayant droits d'une oeuvre avant d'aller la "pirater" sur un réseau p2p


dans
le but de punir les vilains mechants petits internautes ?)




Je complèterais par une question: si toujours pour voir qui pirate via le
p2p je propose un fichier en téléchargement et note qui le prend pour
ensuite (je raccourcis) l'accuser de recel de contrefaçon, ne tombe-je pas
sous le coup de "je provoque le délit"; ce qui est interdit en France? En
gros ne suis-je pas assimilable à un policier qui demanderait à quelqu'un si
acheter de la drogue l'intéresse, si oui et qu'il achète --> prison?

Question sous-jacente, comment les majors et sociétés de "repérages" font
pour traquer les internautes "malveillants"? Est-ce juridiquement clair?

Merci.
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Spyou
"aspro" <aspro.mail@[no_spam]wanadoo.fr> a écrit dans le message de news:
cklivl$
> ayant droits d'une oeuvre avant d'aller la "pirater" sur un réseau p2p
dans
> le but de punir les vilains mechants petits internautes ?)


Je complèterais par une question: si toujours pour voir qui pirate via le
p2p je propose un fichier en téléchargement et note qui le prend pour
ensuite (je raccourcis) l'accuser de recel de contrefaçon, ne tombe-je pas
sous le coup de "je provoque le délit"; ce qui est interdit en France? En
gros ne suis-je pas assimilable à un policier qui demanderait à quelqu'un


si
acheter de la drogue l'intéresse, si oui et qu'il achète --> prison?



En l'occurence, le "surveillant" ne provoque pas le délit .. puisqu'il viens
se servir dans une ressource "mise a la disposition du public" ..

La ou il y'a provocation du délit, c'est quand un flic envoit un mail a un
mec pour lui demander "tu veux pas des divx sur CD ?"

Question sous-jacente, comment les majors et sociétés de "repérages" font
pour traquer les internautes "malveillants"? Est-ce juridiquement clair?



C'est manifestement tres loin de l'etre .. ce genre de procès risque de
durer avant qu'on eclaircisse quoi que ce soit .. malheureusement
Avatar
aspro
> En l'occurrence, le "surveillant" ne provoque pas le délit .. puisqu'il


viens
se servir dans une ressource "mise a la disposition du public" ..



Ok pour ça, mais toujours d'un point de vue juridique, on vient prendre
"machin.avi" sur mon disque. Comment *d'un point de vue juridique* peut-on
savoir que c'est bien cela que je propose en libre accès??

Je précise que je pose la question sous un angle juridique car la réponse
"attends, si tu as Nemo.avi sur ton micro, ne me dis pas que ce n'est pas le
film Nemo" passe moyennement comme "preuve".


C'est manifestement tres loin de l'etre .. ce genre de procès risque de
durer avant qu'on éclaircisse quoi que ce soit .. malheureusement



Certes, mais dans ce cas, les personnes qui se font arrêter le sont sur quel
motif?? Téléchargement illégal? Très bien, quelle est la preuve que ladite
personne a téléchargé une oeuvre? Des logs? Et ces logs correspondent à
quoi? A la rigueur, si un officier assermenté prend de A jusqu'à Z tel film
venant de MON POSTE et vérifie que c'est bien ledit film ok, mais sur un
simple log, sur une infime partie de l'oeuvre (si tant est prouvé que ce
soit bien l'oeuvre en question) là je m'interroge.

Ai-je été clair?
Avatar
Spyou
"aspro" <aspro.mail@[no_spam]wanadoo.fr> a écrit dans le message de news:
ckoig1$
> En l'occurrence, le "surveillant" ne provoque pas le délit .. puisqu'il
viens
> se servir dans une ressource "mise a la disposition du public" ..

Ok pour ça, mais toujours d'un point de vue juridique, on vient prendre
"machin.avi" sur mon disque. Comment *d'un point de vue juridique* peut-on
savoir que c'est bien cela que je propose en libre accès??

Je précise que je pose la question sous un angle juridique car la réponse
"attends, si tu as Nemo.avi sur ton micro, ne me dis pas que ce n'est pas


le
film Nemo" passe moyennement comme "preuve".



Juridiquement .. on s'en cogne :))

Les procès ne sont pas basés sur les fichiers constitués par les maisons de
disque et autres producteurs de films qui passent leur journée sur Emule a
guetter les noms du film qui sortira dans 2 mois. Ils sont basés sur la
perquisition effectuée chez les gens.

Le "process" c'est :
Le type repere l'IP de qqn qui a un fichier "Nemo.avi"
Il comparre les hash des fichiers et voit que c'est le film en question
Il porte plainte contre X en disant "Le type dont l'IP est xxx.xxx.xxx.xxx,
partage des fichiers, on l'a vu" (un peu comme si tu portais plainte contre
"le type la bas, qui a vidé la maison de la vieille d'en face pendant sa
sieste")
La police ouvre une enquette, demande une requisition judiciaire et la
transmet au FAI
Le FAI donne le nom a la police
La police va faire un tour chez X
La police emene le PC, les CD et compagnie
Ils refilent tout ca a un expert independant (qui, au passage, se sers un
peu dans la collection du pauvre internaute)
L'expert touche un gros cheque pour faire une liste de toutes les oeuvres
qu'il a trouvé
Lors du procès, on ne parle *que* de ce qui a été trouvé chez la personne
Et le tout est potentiellement un peu agravé par le fait que la personne les
proposait en telechargement (trouver un kaaza installé et configuré pour se
lancer au démarrage est suffisant pour influancer un juge)

> C'est manifestement tres loin de l'etre .. ce genre de procès risque de
> durer avant qu'on éclaircisse quoi que ce soit .. malheureusement

Certes, mais dans ce cas, les personnes qui se font arrêter le sont sur


quel
motif?? Téléchargement illégal? Très bien, quelle est la preuve que ladite
personne a téléchargé une oeuvre? Des logs? Et ces logs correspondent à
quoi? A la rigueur, si un officier assermenté prend de A jusqu'à Z tel


film
venant de MON POSTE et vérifie que c'est bien ledit film ok, mais sur un
simple log, sur une infime partie de l'oeuvre (si tant est prouvé que ce
soit bien l'oeuvre en question) là je m'interroge.



Elle se fait arreter parcequ'elle détient des "oeuvres de l'esprit" sans en
avoir acquis les droits.
Pour contrefacon si elle a elle meme crée les fichiers en question (sauf si
elle dispose des originaux, evidemment)
Pour recel si elle les propose en téléchargement

A posteriori, si c'est une pauvre victime d'un gang mafieux qui vends des
divx, elle peut dire "c'est lui la bas, c'est lui qui m'a tout donné" pour
esperer ne pas s'en prendre trop plein la gueule (remplacer "lui" par le
voisin chiant qui vous reveille tous les matin en claquant la porte :))

(mais je doute qu'il y'ai bcp de victime dans ce cas :))
Avatar
Jean-François Garnier
Bonsoir,

Dit Spyou,
t'es vachement convaincant dans tes explications, j'ai presque envie d'y
croire ....ça fait froid dans le dos.
En plus tu donne de bonnes explications en faisant la distinction entre le
recel et la contrefaçon, c'est plutot rare.
Moi je crois qu'en fait les assoc de lutte contre la piraterie repérent leur
client en diffusant un film French un peu passé pour toper toutes
les IP qui sont intéressées par ce film french en faisant ensuite un
sniffing de ses IP pour voir le traffic sur plusieurs jours.
Je ne suis pas certain que ces assoc exposent "avec précisions et vérité"
leurs méthodes de repérage, du fait de leur illégalité.
Il ne s'agit que d'une hypothèse, la mienne !.

J-F




"Spyou" a écrit dans le message de news:
416fef25$0$28180$

"aspro" <aspro.mail@[no_spam]wanadoo.fr> a écrit dans le message de news:
ckoig1$
> > En l'occurrence, le "surveillant" ne provoque pas le délit ..


puisqu'il
> viens
> > se servir dans une ressource "mise a la disposition du public" ..
>
> Ok pour ça, mais toujours d'un point de vue juridique, on vient prendre
> "machin.avi" sur mon disque. Comment *d'un point de vue juridique*


peut-on
> savoir que c'est bien cela que je propose en libre accès??
>
> Je précise que je pose la question sous un angle juridique car la


réponse
> "attends, si tu as Nemo.avi sur ton micro, ne me dis pas que ce n'est


pas
le
> film Nemo" passe moyennement comme "preuve".

Juridiquement .. on s'en cogne :))

Les procès ne sont pas basés sur les fichiers constitués par les maisons


de
disque et autres producteurs de films qui passent leur journée sur Emule a
guetter les noms du film qui sortira dans 2 mois. Ils sont basés sur la
perquisition effectuée chez les gens.

Le "process" c'est :
Le type repere l'IP de qqn qui a un fichier "Nemo.avi"
Il comparre les hash des fichiers et voit que c'est le film en question
Il porte plainte contre X en disant "Le type dont l'IP est


xxx.xxx.xxx.xxx,
partage des fichiers, on l'a vu" (un peu comme si tu portais plainte


contre
"le type la bas, qui a vidé la maison de la vieille d'en face pendant sa
sieste")
La police ouvre une enquette, demande une requisition judiciaire et la
transmet au FAI
Le FAI donne le nom a la police
La police va faire un tour chez X
La police emene le PC, les CD et compagnie
Ils refilent tout ca a un expert independant (qui, au passage, se sers un
peu dans la collection du pauvre internaute)
L'expert touche un gros cheque pour faire une liste de toutes les oeuvres
qu'il a trouvé
Lors du procès, on ne parle *que* de ce qui a été trouvé chez la personne
Et le tout est potentiellement un peu agravé par le fait que la personne


les
proposait en telechargement (trouver un kaaza installé et configuré pour


se
lancer au démarrage est suffisant pour influancer un juge)

> > C'est manifestement tres loin de l'etre .. ce genre de procès risque


de
> > durer avant qu'on éclaircisse quoi que ce soit .. malheureusement
>
> Certes, mais dans ce cas, les personnes qui se font arrêter le sont sur
quel
> motif?? Téléchargement illégal? Très bien, quelle est la preuve que


ladite
> personne a téléchargé une oeuvre? Des logs? Et ces logs correspondent à
> quoi? A la rigueur, si un officier assermenté prend de A jusqu'à Z tel
film
> venant de MON POSTE et vérifie que c'est bien ledit film ok, mais sur un
> simple log, sur une infime partie de l'oeuvre (si tant est prouvé que ce
> soit bien l'oeuvre en question) là je m'interroge.

Elle se fait arreter parcequ'elle détient des "oeuvres de l'esprit" sans


en
avoir acquis les droits.
Pour contrefacon si elle a elle meme crée les fichiers en question (sauf


si
elle dispose des originaux, evidemment)
Pour recel si elle les propose en téléchargement

A posteriori, si c'est une pauvre victime d'un gang mafieux qui vends des
divx, elle peut dire "c'est lui la bas, c'est lui qui m'a tout donné" pour
esperer ne pas s'en prendre trop plein la gueule (remplacer "lui" par le
voisin chiant qui vous reveille tous les matin en claquant la porte :))

(mais je doute qu'il y'ai bcp de victime dans ce cas :))




Avatar
Spyou
"Jean-François Garnier" a écrit dans le
message de news: 41701f5d$0$7203$
Bonsoir,

Dit Spyou,
t'es vachement convaincant dans tes explications, j'ai presque envie d'y
croire ....ça fait froid dans le dos.
En plus tu donne de bonnes explications en faisant la distinction entre le
recel et la contrefaçon, c'est plutot rare.
Moi je crois qu'en fait les assoc de lutte contre la piraterie repérent
leur
client en diffusant un film French un peu passé pour toper toutes
les IP qui sont intéressées par ce film french en faisant ensuite un
sniffing de ses IP pour voir le traffic sur plusieurs jours.
Je ne suis pas certain que ces assoc exposent "avec précisions et vérité"
leurs méthodes de repérage, du fait de leur illégalité.
Il ne s'agit que d'une hypothèse, la mienne !.



Meme pas besoin de faire ca .. Suffit de recuperer un fichier sur du p2p, de
bien verifier que c'est quelquechose de protégé, puis de lancer une
recherche sur ce fichier et d'attendre simplement les gens qui proposent de
l'envoyer.

Tu note les IP et l'heure, tu ecrit tout ca a la main (parceque si c'est
imprimé c'est un traitement d'info nominatives automatisé non déclaré et
c'est attaquable) et tu va déposer plainte contre X avec.
Avatar
David
"Spyou" a écrit dans le message de news:
417190be$0$835$

Meme pas besoin de faire ca .. Suffit de recuperer un fichier sur du p2p,
de bien verifier que c'est quelquechose de protégé, puis de lancer une
recherche sur ce fichier et d'attendre simplement les gens qui proposent
de l'envoyer.



Au passage tu noteras qu'il y a aussi des fichiers poubelles [corrompu et
irréparable, même avec un NanDub quelconque] avec le hash incriminé... Donc
sans perquisition et analyse des fichiers, le simple hash n'est pas
suffisant...
Avatar
Spyou
"David" a écrit dans le message de news:
4174b533$0$15364$

"Spyou" a écrit dans le message de news:
417190be$0$835$

> Meme pas besoin de faire ca .. Suffit de recuperer un fichier sur du


p2p,
> de bien verifier que c'est quelquechose de protégé, puis de lancer une
> recherche sur ce fichier et d'attendre simplement les gens qui proposent
> de l'envoyer.

Au passage tu noteras qu'il y a aussi des fichiers poubelles [corrompu et
irréparable, même avec un NanDub quelconque] avec le hash incriminé...


Donc
sans perquisition et analyse des fichiers, le simple hash n'est pas
suffisant...



A ce moment la .. le fait de relever un (ou plusieurs) hash(s) chez un
p2piste est-il reelement suffisant pour declancher une perquisition ?
Avatar
Jean-François Garnier
AMHA,

il s'agit peut-être d'indices ou éléments suffisants pour lancer une enquête
de police, au même titre que le nom d'un fichier suffisamment éloquant. Un
hash de fichier de divx (ou tout autre contrefaçons) pourrait donc être à
l'origine d'une enquête de police aux fins de vérifications sur l'existence
ou non d'une infraction liée à la contrefaçon (recel, diffusion,
création,..).

J-F





"Spyou" a écrit dans le message de news:
4174eca5$0$28194$

"David" a écrit dans le message de


news:
4174b533$0$15364$
>
> "Spyou" a écrit dans le message de news:
> 417190be$0$835$
>
> > Meme pas besoin de faire ca .. Suffit de recuperer un fichier sur du
p2p,
> > de bien verifier que c'est quelquechose de protégé, puis de lancer une
> > recherche sur ce fichier et d'attendre simplement les gens qui


proposent
> > de l'envoyer.
>
> Au passage tu noteras qu'il y a aussi des fichiers poubelles [corrompu


et
> irréparable, même avec un NanDub quelconque] avec le hash incriminé...
Donc
> sans perquisition et analyse des fichiers, le simple hash n'est pas
> suffisant...

A ce moment la .. le fait de relever un (ou plusieurs) hash(s) chez un
p2piste est-il reelement suffisant pour declancher une perquisition ?




Avatar
Brina
Dans l'article <4174eca5$0$28194$, de
fr.misc.droit.internet, Spyou a promptement déclamé ...

"David" a écrit dans le message de news:
4174b533$0$15364$
>
> "Spyou" a écrit dans le message de news:
> 417190be$0$835$
>
> > Meme pas besoin de faire ca .. Suffit de recuperer un fichier sur du
p2p,
> > de bien verifier que c'est quelquechose de protégé, puis de lancer une
> > recherche sur ce fichier et d'attendre simplement les gens qui proposent
> > de l'envoyer.
>
> Au passage tu noteras qu'il y a aussi des fichiers poubelles [corrompu et
> irréparable, même avec un NanDub quelconque] avec le hash incriminé...
Donc
> sans perquisition et analyse des fichiers, le simple hash n'est pas
> suffisant...

A ce moment la .. le fait de relever un (ou plusieurs) hash(s) chez un
p2piste est-il reelement suffisant pour declancher une perquisition ?



C'est suffisant pour déposer plainte et obtenir l'ouverture d'une
information judiciaire, le juge d'instruction décidant ensuite s'il fait
ou non une perquisition (et sans avoir à s'en justifier)
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