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Violation de la correspondance privée ?

95 réponses
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raslebol
Bonjour,

- Supposons qu'un individu A envoie à B un courrier électronique
personnel.

- B l'envoie à C, D et E en leur précisant qu'ils doivent garder le
secret sur ce courrier.

- E le divulgue à F, avec la consigne de le garder secret

- F rend le courrier public en usurpant l'identité de A (le courrier est
envoyé avec l'adresse de A comme expediteur, F n'apparait pas)

Qui est coupable de quoi exactement dans cette affaire? Il y a
vraissemblablement violation du secret des correspondances, mais par
qui? Qu'en est-il de l'usurpation d'identité?

Merci de vos avis sur la question.

--
Florence Henry
florence point henry arobasse obspm point fr

10 réponses

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Séb.
Florence HENRY a écrit :
Bonjour,



de même
le sujet a été débattu il y a peu :-)


- Supposons qu'un individu A envoie à B un courrier électronique
personnel.

- B l'envoie à C, D et E en leur précisant qu'ils doivent garder le
secret sur ce courrier.



B est "propriétaire" du mail, donc libre à lui d'en faire ce qu'il veut, donc jusque là, rien de grave


- E le divulgue à F, avec la consigne de le garder secret



Ayant reçu le mail, E en devient propriétaire. D'ailleurs il est également possible que B n'ait pas précisé que c'est A l'auteur initial du message... sauf que...


- F rend le courrier public en usurpant l'identité de A (le courrier est
envoyé avec l'adresse de A comme expediteur, F n'apparait pas)



Donc B ET E ont laissé la trace du créateur du message initial.


Qui est coupable de quoi exactement dans cette affaire? Il y a
vraissemblablement violation du secret des correspondances, mais par
qui? Qu'en est-il de l'usurpation d'identité?



Je dirais que F usurpe l'identité de A c'est répréhensible.
Pour le violation du secret, je ne pense pas directement puisqu'il a reçu le message de la part de E, par contre en usurpant l'identité de A et en rendant A "expéditeur" du message cette foi publiquement, il y a volonté de nuire manifeste puisque le message original est personnel


Merci de vos avis sur la question.



ce n'est que mon avis de non juriste :-) j'espère pas trop me tromper sinon j'apprendrais encore des choses...









--
Séb.
www.trouverunemploi.info
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Reyes
Séb. a écrit :
Florence HENRY a écrit :

Bonjour,




de même
le sujet a été débattu il y a peu :-)


- Supposons qu'un individu A envoie à B un courrier électronique
personnel.

- B l'envoie à C, D et E en leur précisant qu'ils doivent garder le
secret sur ce courrier.




B est "propriétaire" du mail, donc libre à lui d'en faire ce qu'il veut,
donc jusque là, rien de grave


- E le divulgue à F, avec la consigne de le garder secret




Ayant reçu le mail, E en devient propriétaire. D'ailleurs il est
également possible que B n'ait pas précisé que c'est A l'auteur initial
du message... sauf que...


- F rend le courrier public en usurpant l'identité de A (le courrier est
envoyé avec l'adresse de A comme expediteur, F n'apparait pas)




Donc B ET E ont laissé la trace du créateur du message initial.


Qui est coupable de quoi exactement dans cette affaire? Il y a
vraissemblablement violation du secret des correspondances, mais par
qui? Qu'en est-il de l'usurpation d'identité?




Je dirais que F usurpe l'identité de A c'est répréhensible.
Pour le violation du secret, je ne pense pas directement puisqu'il a
reçu le message de la part de E, par contre en usurpant l'identité de A
et en rendant A "expéditeur" du message cette foi publiquement, il y a
volonté de nuire manifeste puisque le message original est personnel


Merci de vos avis sur la question.




ce n'est que mon avis de non juriste :-) j'espère pas trop me tromper
sinon j'apprendrais encore des choses...












Quelque soit la nature du courrier, électronique ou papier, que vous
avez reçu, vous n’avez pas la possibilité de le diffuser
sans l’autorisation écrite de l’expéditeur. En effet, l’article L.
226-15 du Code pénal condamne par un an d’emprisonnement
et 45 000 euros d’amende le fait de porter atteinte au secret des
correspondances. Ce texte s’applique uniquement aux
correspondances privées, c'est-à-dire celles destinées "à une (ou
plusieurs) personne physique ou morale, déterminée ou
individualisée". En conséquence, est interdite la diffusion d’un
courrier privé que vous avez reçu et qui vous était destiné.
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Brina
Dans l'article <1gvgteg.ymimo81po5810N%, de
fr.misc.droit.internet, Florence HENRY a
promptement déclamé ...
- Supposons qu'un individu A envoie à B un courrier électronique
personnel.

- B l'envoie à C, D et E en leur précisant qu'ils doivent garder le
secret sur ce courrier.

- E le divulgue à F, avec la consigne de le garder secret

- F rend le courrier public en usurpant l'identité de A (le courrier est
envoyé avec l'adresse de A comme expediteur, F n'apparait pas)

Qui est coupable de quoi exactement dans cette affaire? Il y a
vraissemblablement violation du secret des correspondances, mais par
qui? Qu'en est-il de l'usurpation d'identité?



F est seul responsable de la publication (s'il y a délit de diffamation
publique, c'est F qui est le coupable, pas l'auteur, qui lui, au pire, a
commis une contravention pour diffamation privée)
L'usurpation d'identité est du seul ressort de F

Quant à E, moi je persiste à dire, qu'il a le droit de le communiquer en
privé à des tiers, du moment où il a reçu le courrier, il en fait ce
qu'il veut (il a même le droit de ne pas le lire, de le transférer à qui
il veut du moment que cela reste privé)
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Roland Garcia
Séb. a écrit :
Florence HENRY a écrit :

Bonjour,




de même
le sujet a été débattu il y a peu :-)


- Supposons qu'un individu A envoie à B un courrier électronique
personnel.

- B l'envoie à C, D et E en leur précisant qu'ils doivent garder le
secret sur ce courrier.




B est "propriétaire" du mail, donc libre à lui d'en faire ce qu'il veut,



Non. Le fait d'en être propriétaire ne lui confère pas automatiquement
le droit d'oter le caractère personnel de la première correspondance.

Il doit se comporter en propriétaire et "bon père de famille".

--
Roland Garcia
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Roland Garcia
Florence HENRY a écrit :

Bonjour,

- Supposons qu'un individu A envoie à B un courrier électronique
personnel.

- B l'envoie à C, D et E en leur précisant qu'ils doivent garder le
secret sur ce courrier.

- E le divulgue à F, avec la consigne de le garder secret

- F rend le courrier public en usurpant l'identité de A (le courrier est
envoyé avec l'adresse de A comme expediteur, F n'apparait pas)

Qui est coupable de quoi exactement dans cette affaire? Il y a
vraissemblablement violation du secret des correspondances, mais par
qui?



F.

> Qu'en est-il de l'usurpation d'identité?

S'il y a préjudice il y a faute.

--
Roland Garcia
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Séb.
Roland Garcia a écrit :


B est "propriétaire" du mail, donc libre à lui d'en faire ce qu'il veut,




Non. Le fait d'en être propriétaire ne lui confère pas automatiquement
le droit d'oter le caractère personnel de la première correspondance.

Il doit se comporter en propriétaire et "bon père de famille".




Je ne comprends pas bien... sans doute la fatigue de la semaine :-)

B n'ote pas le caractère personnel mais transmet le message à C, D, E, ca reste privé et personnel entre B6C, B-D, B-E

puis entre E-F ce n'est que F qui rend le message public donc lui ôte son caractère personnel


Quant à "bon père de famille", un jour faudra vraiment qu'on me définisse cette chose :-D







--
Séb.
www.trouverunemploi.info
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Eric Rossé
Le Sat, 23 Apr 2005 11:12:43 +0200, Reyes écrivait:

Quelque soit la nature du courrier, électronique ou papier, que vous
avez reçu, vous n’avez pas la possibilité de le diffuser
sans l’autorisation écrite de l’expéditeur. En effet, l’article L.
226-15 du Code pénal condamne par un an d’emprisonnement
et 45 000 euros d’amende le fait de porter atteinte au secret des
correspondances. Ce texte s’applique uniquement aux
correspondances privées, c'est-à-dire celles destinées "à une (ou
plusieurs) personne physique ou morale, déterminée ou
individualisée". En conséquence, est interdite la diffusion d’un
courrier privé que vous avez reçu et qui vous était destiné.



Vous avez oublié une partie importante du texte:
"commis de mauvaise foi".
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Bruno Cinelli
"Reyes" a écrit...

Quelque soit la nature du courrier, électronique ou papier, que vous avez
reçu, vous n’avez pas la possibilité de le diffuser
sans l’autorisation écrite de l’expéditeur. En effet, l’article L. 226-15
du Code pénal condamne par un an d’emprisonnement
et 45 000 euros d’amende le fait de porter atteinte au secret des
correspondances. Ce texte s’applique uniquement aux
correspondances privées, c'est-à-dire celles destinées "à une (ou
plusieurs) personne physique ou morale, déterminée ou
individualisée". En conséquence, est interdite la diffusion d’un courrier
privé que vous avez reçu et qui vous était destiné.



Tout à fait, et comme le précise Eric Rossé, "commis de mauvaise foi",
c'est-à-dire sans l'autorisation de l'expéditeur et ayant conscience du
caractère privé du courrier. Je vois que dans d'autres messages on dit de
nouveau tout et n'importe quoi comme "propriétaire du message" et j'en
passe... Quelques personnes ont du mal à lire un alinéa d'un article de loi,
pourtant très explicite, je ne peux rien faire. J'ai plutôt l'impression que
ces personnes affirment des choses selon leur logique propre, sans avoir au
préalable regarder la jurisprudence et la doctrine. Enfin bon, inutile de
débattre.
Avatar
Brina
Dans l'article <426a9061$0$15258$,
de fr.misc.droit.internet, Bruno Cinelli a
promptement déclamé ...
"Reyes" a écrit...

> Quelque soit la nature du courrier, électronique ou papier, que vous avez
> reçu, vous n’avez pas la possibilité de le diffuser
> sans l’autorisation écrite de l’expéditeur. En effet, l’article L. 226-15
> du Code pénal condamne par un an d’emprisonnement
> et 45 000 euros d’amende le fait de porter atteinte au secret des
> correspondances. Ce texte s’applique uniquement aux
> correspondances privées, c'est-à-dire celles destinées "à une (ou
> plusieurs) personne physique ou morale, déterminée ou
> individualisée". En conséquence, est interdite la diffusion d’un courrier
> privé que vous avez reçu et qui vous était destiné.

Tout à fait, et comme le précise Eric Rossé, "commis de mauvaise foi",
c'est-à-dire sans l'autorisation de l'expéditeur et ayant conscience du
caractère privé du courrier. Je vois que dans d'autres messages on dit de
nouveau tout et n'importe quoi comme "propriétaire du message" et j'en
passe... Quelques personnes ont du mal à lire un alinéa d'un article de loi,
pourtant très explicite, je ne peux rien faire. J'ai plutôt l'impression que
ces personnes affirment des choses selon leur logique propre, sans avoir au
préalable regarder la jurisprudence et la doctrine. Enfin bon, inutile de
débattre.



Tiens donnes-nous donc de la jurisprudence pénale condamnant des
personnes qui ont fait lire à d'autres personnes, en privé, un courrier
reçu.
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Bruno Cinelli
"Brina" a écrit...

Tout à fait, et comme le précise Eric Rossé, "commis de mauvaise foi",
c'est-à-dire sans l'autorisation de l'expéditeur et ayant conscience du
caractère privé du courrier. Je vois que dans d'autres messages on dit de
nouveau tout et n'importe quoi comme "propriétaire du message" et j'en
passe... Quelques personnes ont du mal à lire un alinéa d'un article de
loi,
pourtant très explicite, je ne peux rien faire. J'ai plutôt l'impression
que
ces personnes affirment des choses selon leur logique propre, sans avoir
au
préalable regarder la jurisprudence et la doctrine. Enfin bon, inutile de
débattre.



Tiens donnes-nous donc de la jurisprudence pénale condamnant des
personnes qui ont fait lire à d'autres personnes, en privé, un courrier
reçu.



Pourquoi nécessairement "en privé" ? Tu prétendais, il me semble, que le
destinataire d'un message peut le porter à la connaissance de quiconque car
il en est "propriétaire", ce que la loi interdit noir sur blanc.

D'ailleurs, qu'est-ce qui te faire dire que "divulguer" c'est rendre public
? Nous sommes dans des concepts pénaux, non de propriété intellectuelle.

Les parties agissent sur le terrain de la violation du secret professionnel
ou de la vie privée. Soulever exclusivement l'article 226-15 est inopportun,
je ne l'ai soulevé que comme visa complémentaire dans mes actes, d'ailleurs
repris dans le "Par ces motifs". Il n'empêche que l'article 226-15 précise
que : "Est puni (...) le fait, commis de mauvaise foi (...) de divulguer des
correspondances (...) reçues par la voie des télécommunications (...)".

Tu n'as d'ailleurs pas répondu à ma question dans la discussion précédente :

"Donc tu me parlais de la propriété sur le papier, pas du contenu de la
correspondance. Le destinataire est propriétaire du papier, mais pas du
contenu de sorte qu'il puisse le communiquer à n'importe qui sans
autorisation de l'expéditeur :-) Ou alors, quel droit a-t-il sur ce contenu
?"
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