En proposant un vote sur la séparation des pouvoirs à la tête de Research in Motion ( RIM ), après les derniers résultats financiers mitigés du fabricant pour cause de retard de lancement de ses nouveaux produits et du fait d'une concurrence féroce sur le segment des smartphones, le fonds actionnaire minoritaire Northwest & Ethical a mis les pieds dans le plat.

Sa proposition a recueilli l'approbation d'autres actionnaires, suggérant que la proposition pourrait être votée lors de la prochaine assemblée générale. La direction de RIM, sentant venir le risque d'un désaveu de sa gouvernance, a proposé de mettre en place une commission d'étude de la proposition, en échange de l'abandon du vote de cette proposition le 12 juillet prochain.

Mais pour le cabinet conseil Glass Lewis, qui soutenait déjà la proposition de Northwest & Ethical, il ne s'agit que d'un écran de fumée montrant que la direction ne souhaite pas vraiment prendre de mesures pour modifier l'équilibre du pouvoir à sa tête.


Un geste de la direction qui ne calme pas les critiques
En substance, il affirme que cette commission n'apportera rien de plus et que le temps n'est plus à l'organisation de mouvements dilatoires mais bien à celui de prendre de vraies dispositions qui doivent remettre en selle sans tarder le fabricant.

Il apparaît désormais que RIM a été dépassé pour la première fois par Apple en nombre d'utilisateurs sur le marché US ( source Comscore ) tandis qu' Android est désormais largement en tête du marché via sa coalition de fabricants.

Dans le même temps, le fabricant canadien a annoncé via son fil Twitter avoir recruté 1 million de nouveaux clients en zone EMEA ( Europe, Moyen-Orient, Afrique ) durant les trois dernières semaines.

Ce genre d'annonce est assez rare chez le fabricant, hors périodes de présentation des résultats financiers, et marque sa volonté de répondre aux critiques voulant peut-être l'enterrer un peu vite.