L'équipementier canadien Nortel Networks étant en situation de faillite, une partie de ses ressources sont vendues au plus offrant. Parmi celles-ci, certaines intéressent un autre canadien, Research in Motion ( RIM ), le fabricant des smartphones Blackberry.

Malgré la crise économique, ou grâce à elle, RIM est prête à investir dans différentes sociétés et certains éléments de Nortel l'intéressent, comme sa branche Wireless et ses technologies CDMA et LTE ( Long Term Evolution ).

Or Nortel ne lui permet de se porter candidat pour cette activité que si RIM s'engage à ne pas faire d'offre pour d'autres actifs de Nortel pendant un an. Or, affirme le fabricant de smartphones, cette clause a été imposée alors même que les dirigeants de Nortel savent que RIM souhaite acquérir plusieurs éléments de son activité.


Un question d'intérêt national ?
La branche Wireless de Nortel est actuellement convoitée par l'équipementier Nokia Siemens Networks qui a fait une offre. RIM affirme que, sans cette clause, elle serait prête à proposer 1,1 milliard de dollars US pour acquérir cette branche et d'autres activités, soit une offre supérieure en valeur à celle de Nokia Siemens Networks.

Jim Balsillie, co-CEO de RIM, en appelle même au gouvernement canadien pour se pencher sur ce qu'elle considère comme une fuite de technologies développées sur le sol canadien, contre laquelle elle se poserait en rempart tout en renforçant sa position en recherche et développement sur les technologies mobiles.

Dans son communiqué, la société n'hésite pas à jouer la fibre patriotique : " RIM estime que la perte de la propriété canadienne des activités CDMA et LTE de Nortel joue contre les intérêts nationaux, avec des conséquences potentielles sur la sécurité nationale, et elle pense que le gouvernement canadien devrait se pencher attentivement sur la question. "