Ce nouveau pouvoir donné aux forces de l’ordre s’inscrit dans la continuité des lois antiterroristes britanniques qui s’appliquent déjà sur les milliers de visiteurs qui traversent le pays chaque année.

smartphones enntreprises  Pour autant, la particularité ici est que ce pouvoir est applicable par la police de façon aléatoire et sans aucune suspicion préalable. La loi laisserait ainsi le loisir aux agents de confisquer des smartphones sans aucune raison particulière et d’en consulter l’ensemble des données.

Une situation qui pose quelques questions concernant la liberté des citoyens et la violation de la vie privée.

Selon The Telegraph, les agents de la police frontalière peuvent ainsi télécharger les photos, les listes de contact, le journal d’appel et conserver l’ensemble « aussi longtemps que nécessaire », même si un voyageur n’est pas maintenu en détention et reste libre de ses allées et venues sur le territoire après la confiscation.

Les autorités peuvent conserver des informations sur les destinataires et les expéditeurs de SMS ou d’e-mails, mais ils ne peuvent néanmoins pas saisir le contenu des échanges. Plus de 60 000 voyageurs sont passés à la loupe chaque année à leur arrivée en Grande-Bretagne sous couvert du Terrorism Act de l’année 2000, mais le nombre de dispositifs mobiles saisis reste flou.

Le Terrorism Act 2000 permet aux forces de l’ordre de détenir et d’interroger un passager pendant 9 heures dans le but de déterminer s’il ou elle représente un risque de sécurité, et ce, sans aucune autorisation préalable ni preuve concrète.

Si les dispositifs mobiles peuvent être un atout dans les enquêtes liées au terrorisme, le gouvernement britannique devrait toutefois mettre en place certaines limites pour prévenir les abus des forces de l’ordre et limiter les incursions dans la vie privée des passagers contrôlés.

Source : The Verge