Interdiction mobile Les massacres dans les lycées américains étant un sujet récurrent et sensible, une simple rumeur diffusée par SMS suffit à provoquer une panique monstrueuse chez les parents accourus sauver leur progéniture.

C'est également un très bon moyen pour reporter des examens de fin de semestre, comme cela vient d'être le cas dans une école de l'Arkansas, après la diffusion de SMS annonçant le suicide d'un élève et la préparation d'un massacre par d'autres.

Et c'est d'autant plus efficace lorsque la rumeur repose sur un cas de suicide bien réel intervenu quelques jours auparavant dans le même Augusta High School. Pour le commissaire Richard Blevins, " quelqu'un a exploité ce drame et cela m'attriste plus que tout. Une personne a été assez insensible pour l'utiliser à ses propres fins. "


Une simple rumeur mais des moyens publics bien réels
Ce n'est pas la première fois que le lycée fait face à des menaces de bombe ou de perturbations, mais la multiplication des téléphones portables facilite la dissémination des rumeurs les plus folles dans une petite ville ( 2400 habitants ) car tout le monde se connaît et se fait mutuellement confiance.

La police locale est allée fouiller l'établissement à la recherche d'armes tandis que la rumeur ne cessait d'enfler, au point que le bureau de police de la ville voisine est venu à la rescousse, sur un pseudo-témoignage de coups de feu, et que des ambulances ont été dirigées vers Augusta.

Dès la reprise des cours le 7 janvier, la politique envers les téléphones portables sera durcie et une enquête sera menée pour tenter de déterminer qui a lancé la rumeur. Il ne devrait cependant pas y avoir de sanction pénale.

La question de l'interdiction des téléphones portables au sein des établissements scolaires fait régulièrement débat, avec des mesures allant jusqu'aux brouilleurs de signaux, notamment pour éviter la fraude en période d'examen.