Zetta était jusqu'ici une société espagnole sans histoire qui écoulait des smartphones assez facilement dans le pays grâce à des terminaux assez bien conçus et proposés à des prix très intéressants compte tenu de leur équipement.

Un succès qui a rapidement mis la firme en confiance, au point qu'elle mette en avant, non sans se vanter allégrement, le fait qu'il est bien possible pour une petite firme espagnole de rivaliser avec les ténors du secteur du mobile en proposant des smartphones sérieux à des prix attractifs...

Sauf qu'en réalité, Zetta ne produisait pas ses propres smartphones, mais opérait des modifications et du repacking sur des smartphones conçus par le fabricant chinois Xiaomi.

Gamme Zetta

Et on ne parle pas ici de smartphones vendus sous marque blanche pour le compte de Zetta, mais bel et bien de smartphones Xiaomi importés de Chine, dont les logos ont été remplacés par ceux de Zetta, qui change également au passage les emballages ainsi que les notices pour faire passer les terminaux comme des smartphones produits localement.

Un rapide coup d'oeil sur le catalogue de Zetta permet de retrouver une grande partie de la gamme de Xiaomi. La gamme "Conquistador" se compose ainsi en réalité du Xiaomi Hongmi, Redmi Note 2, Note 2 Prime et Redmi 2.

Pour tenter d'étouffer l'affaire qui fait scandale, Zetta a publié un communiqué dans lequel la firme essaie de faire valoir qu'elle a toujours eu pour but de proposer un support logiciel à ses produits, sans jamais parler de harware... Sauf que la promesse avait bien été faite de proposer un smartphone (ou plusieurs dans ce cas) 100% conçu et fabriqué en Espagne.

Et l'affaire pourrait ne pas en rester là, puisque désormais, Xiaomi pourrait attaquer Zetta en justice. La marque chinoise ne s'est toutefois pas encore exprimée à ce sujet.