La crise économique mondiale de 2008-2009 a eu pour conséquence de réduire fortement les dépenses des entreprises et de retarder les cycles de renouvellement des équipements. Le marché des serveurs n'a pas fait exception et l'année 2009 fut difficile même si le segment s'est légèrement repris dès la fin de l'année.

En 2010, malgré des incertitudes économiques persistantes, les vannes des financements sont de nouveau ouvertes, assurant de belles croissances d'une année sur l'autre. Pour le troisième trimestre 2010, le cabinet d'études Gartner note la vitalité du secteur, tant en volume qu'en valeur.

Il s'est ainsi écoulé 2,2 millions de serveurs durant le trimestre, en progression de 14,2% par rapport à l'an dernier, tandis que le marché en valeur pèse 12,3 milliards de dollars ( +15,3% sur un an ), profitant d'une croissance sur toutes les zones géographiques.


HP toujours leader en volume et en valeur

Une fois de plus, ce sont les serveurs x86 qui mènent la danse, avec une progression de presque 15% en volume et près de 30% en valeur par rapport à l'an dernier, et une hausse de leur prix moyen du fait du succès de la virtualisation incitant à choisir des configurations un peu plus musclées.

Les mainframes ont également profité de la croissance tandis que les serveurs RISC / Itanium restent dans une perspective de recul ( +10,1% en volume, +9,5% en valeur ). Si l'Amérique du Sud et l' Europe de l' Est profitent des plus forts taux de croissance, le marché US est dopé par la demande pour de gros data centers ( +17% en volume, +16,3% en valeur ) tandis que la progression est plus modérée en Europe occidentale ( +8,8% en volume, +5,7% en valeur ).

Le fabricant Hewlett-Packard ( HP ) est toujours leader du marché des serveurs en valeur, et toujours aussi d'une courte tête devant IBM ( 3,9 miliards de dollars générés contre 3,7 milliards de dollars pour IBM ), avec des parts de marché de 32,1% pour le premier et 30,2% pour le second.

Derrière vient Dell ( 1,8 milliard de dollars générés ) mais qui se place au deuxième rang mondial en volume, puis Fujitsu, quatrième mondial en valeur et en volume.