La décision est finalement avalisée par le groupe Vivendi, après les suppositions du début du mois d'avril : le dirigeant de SFR Stéphane Roussel est remplacé par Jean-Yves Charlier, jusqu'à maintenant directeur général délégué, qui prend le poste de directeur général.
Le journal Les Echos avait suggéré cette évolution à la tête de l'opérateur il y a un mois et demi dans l'optique de rassurer les investisseurs après l'échec des négociations sur la vente des filiales télécom du groupe (GVT au Brésil et Maroc Telecom).
Cette initiative avait été aussitôt démentie par Stéphane Roussel, le temps de l'annonce n'étant sans doute alors pas propice. Ce dernier reste au sein de SFR mais au poste de président du conseil d'administration, et non pas au sein de Vivendi, comme cela avait été envisagé même si ce n'est peut-être que partie remise au vu de son rôle dans la tentative de réorganisation du groupe Vivendi autour de son activité média.
C'est donc à Jean-Yves Charlier qu'incombe maintenant la tâche de relancer l'opérateur SFR après la violente secousse provoquée par l'arrivée de Free Mobile début 2012 et qui a fait durement plonger ses résultats financiers.
Le journal économique souligne qu'il pourra s'appuyer sur Franck Cadoret, en charge de la distribution et du marketing, même s'il serait sous surveillance de la maison mère qui a peu goûté la grosse baisse de tarifs des forfaits mobiles annoncée en janvier, en amont du lancement de la 4G grand public du concurrent Orange.
Depuis le départ de Frank Esser dans la foulée du lancement de Free Mobile, Jean-Yves Charlier est le troisième dirigeant de SFR en à peine plus d'un an.
