Augmentation du taux d'utilisation des sites de production par ci, accroissement du volume des ventes par là...le marché des semiconducteurs cherche les signes avant-coureurs d'une reprise de son activité, qui serait elle-même un précurseur d'une phase de croissance plus globale.

La Semiconductor Industry Association ( SIA ) indique que les ventes mondiales de semiconducteurs ont progressé de 17% au deuxième trimestre 2009 par rapport au début de l'année, suggérant que le secteur repart modestement à la hausse, pour le quatrième trimestre consécutif.

Représentant une valeur de 51,7 milliards de dollars, c'est mieux que les 44,2 milliards de dollars du premier trimestre, mais cela reste loin des 64,7 milliards de dollars réalisés au deuxième trimestre 2008 ( -20% ).

Sur les six premiers mois de l'année, le recul est de 25%, à 95,9 milliards de dollar quand le premier semestre 2008 faisait état de 127,5 milliards de dollars. La gestion des chaînes d'approvisionnement chez les producteurs et les clients a toutefois permis de modérer l'effet de la récession économique, évitant des surstocks dévastateurs.


Un contexte moins sombre que prévu
George Scalise, président de la SIA, note également que les observateurs et analystes ont fait preuve d'un peu plus d'optimisme dans leurs prévisions, confirmant indirectement la possibilité d'une reprise de la demande ( ndlr : ce que nous avons déjà noté ici-même à plusieurs reprises ).

Ainsi, les ventes de PC ne devraient reculer " que " de 5% en 2009, alors que les projections précédentes évoquaient des fourchettes de 9 à 12% de régression. De même, le secteur de la téléphonie mobile pourrait subir un recul de moins de 10% quand les analystes parlaient de 15% il y a quelques mois encore.

Or, explique Scalise, ordinateurs et téléphones portables représentent à eux seuls 60% de la consommation mondiale de semiconducteurs. Le déploiement des réseaux mobiles chinois de troisième génération a en partie aidé les ventes à se maintenir, note encore la SIA. " L'environnement macroéconomique reste le facteur clé qui déterminera le timing et la rapidité de la reprise dans le secteur des semiconducteurs ", a rappelé George Scalise.