Le précédent record en la matière pour Skype datait du mois dernier. Le service de VoIP a fait mieux en enregistrant en début de semaine un pic à 29 millions de connexions. Lundi, aux alentours de 19h en France, plus de 29 millions d'utilisateurs à travers le monde se sont connectés en même temps.

Ce record est le signe de la popularité croissante de Skype, et aussi de sa présence sur divers types d'appareils, de l'ordinateur en passant par les smartphones voire le téléviseur connecté pour bénéficier notamment des appels vidéo.

Cette année, la société luxembourgeoise doit procéder à son introduction en Bourse pour un montant estimé entre 750 millions et 1 milliard de dollars. Cela constituerait la deuxième plus importante introduction en Bourse jamais réalisée après Google en 2004 pour 1,67 milliard de dollars.


Des problèmes à l'horizon pour Skype ?
C'est dans ce contexte que TIC & Net ressort du tiroir une vieille affaire. Un problème de statut pour Skype dans la mesure où il est considéré comme un opérateur de télécommunications électroniques agissant en France.

En vertu de cette qualité d'opérateur, le gendarme français des télécoms ( ARCEP ) avait demandé en 2007 à Skype de se conformer à plusieurs obligations : " interception des appels pour des raisons de sécurité, acheminement des appels d'urgence, mise en place de la portabilité du numéro de téléphone ".

Au risque de sanctions pénales, Skype ne s'est jamais déclaré en tant qu'opérateur auprès de l'ARCEP. L'affaire n'a pas été plus loin suite à la fermeture de ses bureaux en France. D'après TIC & Net, l'entrée en Bourse de Skype menace toutefois de relancer cette affaire, et y compris dans plusieurs pays avec d'autres régulateurs.

Le blog de l'Express étaye ses dires avec un document déposé auprès des autorités boursières américaines ( PDF, page 36 ) où Skype fait mention de risques de coûts substantiels dans une ou plusieurs juridictions : " nous opérons comme un éditeur de logiciel et pas comme une société de télécommunications régulée ".

L'ARCEP a cependant indiqué à NouvelObs.com que " l'affaire a été classée après le déménagement de Skype hors de France " et qu'il n'y a " pas de procédure en cours ".