SnapChat est la nouvelle sensation en matière de messagerie mobile par l'image qui joue sur deux aspects conjugués pour se distinguer d'autres services comparables, comme Instagram : un retour aux valeurs premières d'échanges entre amis en ne poussant pas les utilisateurs à faire des photos idéalisées (et finalement souvent mensongères) destinées à entrer dans la postérité et, en corollaire, le côté éphémère des clichés qui sont effacés rapidement après leur diffusion (même s'il est permis de faire des captures d'écran).

SnapChat mise donc sur l'instantanéité quasiment pure des contenus échangés entre contacts avec la possibilité (et même l'incitation) de ne pas paraître sous son meilleur jour puisque les éléments échangés ne sont que des clins d'oeil qui ne laissent pas de traces (sauf exception) ni dans les terminaux ni sur les serveurs du fournisseur des services qui, au passage, n'a donc pas besoin de prévoir d'immenses espaces de stockage pour conserver les clichés.

Snapchat Android 01   SnapChat Android 02  

Et la philosophie de ce service séduit de plus en plus d'utilisateurs, attirés par la spontanéité promise. Lors de la conférence D:Dive into Mobile de All Things Digital ( affilié au Wall Street Journal), Evan Spiegel, fondateur de SnapChat, a indiqué que son application distribuait désormais autour de 150 millions de photos par jour (tandis qu'Instagram indique en gérer 40 millions par jour, mais qui sont conservées).

C'est trois fois plus qu'il y a encore seulement quatre mois, et peut-être le point de départ d'une nouvelle belle histoire, d'autant plus que SnapChat a finalisé un tour de table de 13,5 millions de dollars. Problème, comment monétiser un service qui ne conserve pas les contenus des utilisateurs alors que ces contenus sont le nerf de la guerre actuelle et future de la plupart des réseaux sociaux ? Il est encore trop tôt pour le dire.