logo_sagem_mobiles Le groupe Safran s'est enfin séparé de Sagem Mobiles fin juillet, branche qui pesait sur ses résultats financiers, et l'a confiée au fonds d'investissement français Sofinnova, qui soutient plusieurs sociétés spécialisées dans différents domaines de la téléphonie mobile.

Si Sagem ne peut plus lutter frontalement avec le Top 5 mondial, qui continue de se renforcer aux dépens des plus petits acteurs, son savoir-faire en matière de conception de mobiles peut trouver des débouchés dans la création de téléphones en marque blanche.

Ce sera tout l'enjeu de la société Sagem Wireless créée pour l'occasion. Selon le journal les Echos, le fonds Sofinnova, fort de ses 90% de contrôle de la nouvelle entité, espère en redresser l'activité en deux ans.


Deux ans pour se remettre à flot

Le pari est audacieux mais le fonds compte sur l'organisation spécifique de Sagem Wireless pour la tirer vers le haut : moins de personnel, pas de sites de production à soi et les opérations de vente / marketing supportées par les marques partenaires.

Sofinnova semblait chercher depuis longtemps à contrôler une activité de ce type, qui fait le lien avec les nombreuses sociétés impliquées dans la téléphonie mobile au sein desquelles le fonds exerce un contrôle, sur différents secteurs : services rich media, accessoires mobiles, banque mobile, musique mobile, voire opérateur mobile virtuel, via une participation au capital du MVNO britannique Blyk, qui se finance intégralement sur la publicité diffusée à ses abonnés.

Sagem Wireless espère notamment intéresser les opérateurs mobiles à la recherche de terminaux personnalisés et exclusifs sur leur réseau ou vers des marques souhaitant lancer leurs propres téléphones portables, comme le fait déjà une autre société française : ModeLabs Group, qui crée des terminaux pour MTV, Hummer, Airness, Virgin Mobile ou dernièrement Christian Dior.

La vraie difficulté sera de se confronter aux fabricants asiatiques et surtout chinois qui, écrasés sur leur marché local par des géants comme Nokia et Motorola, ont régulièrement trouvé des débouchés auprès des opérateurs européens sur l'entrée de gamme.
Source : Les Echos