Bert Nordberg, CEO de Sony Ericsson, met sur le compte du séisme du 11 mars au Japon la contre-performance enregistrée par le fabricant au cours du deuxième trimestre 2011, malgré une présence toujours croissante des smartphones dans ses ventes.

Le chiffre d'affaires de la société continue de se réduire par rapport à l'an dernier, à 1,193 milliard d'euros ( - 32% ), contre 1,757 milliard d'euros il y a un an, et stable par rapport au trimestre précédent. Le volume de terminaux écoulés s'est contracté à 7,6 millions d'unités, loin des 11 millions de l'an dernier ( - 31% ) et en recul par rapport aux 8,1 millions revendiqués ( - 6% ) au premier trimestre 2011.

Le séisme, en perturbant les sources d'approvisionnement en composants, serait en partie à l'origine de ce recul. Il reste que les smartphones Android représentent désormais 70% des ventes du fabricant, confirmant sa transition vers ce segment, Sony Ericsson affirmant par ailleurs avoir écoulé 16 millions de smartphones Xperia depuis la naissance de la gamme.


Rentabilité en recul

En proposant aussi des smartphones de milieu de gamme, Sony Ericsson fait légèrement reculer le prix moyen de ses terminaux, à 154 € ( contre 160 € il y a un an ), avec un impact sur sa rentabilité. Au deuxième trimestre, la société affiche une perte opérationnelle 37 millions d'euros ( contre un gain de 36 millions d'euros l'an dernier ) et une perte nette de 50 millions d'euros alors qu'elle était bénéficiaire il y a un an, avec des marges brutes et opérationnelles en recul.

Sony Ericsson évalue sa part de marché sur le segment des smartphones Android à 11% en volume et 11% en valeur. Le fabricant prévoit toujours une légère croissance des ventes de mobiles cette année. Avec 8 modèles Xperia annoncés depuis le début de l'année et peu à peu introduits, la société compte sur le second semestre pour diluer l'effet du séisme japonais.