Sony ericsson logo pro Le fabricant Sony Ericsson a été touché de plein fouet en 2008  par  la nouvelle orientation de la demande vers les smartphones et la faiblesse de sa gamme dans ce domaine. La crise économique mondiale a aggravé cet état de fait, faisant plonger les ventes et les résultats financiers du groupe tandis que ce dernier se réorganisait par un plan coûteux en destruction d'emplois et se recentrait sur les smartphones.

Bien qu'assez ouvert concernant les plates-formes supportées, il est vite apparu qu' Android était l'un des meilleurs choix du moment pour remonter la pente, au détriment de Symbian et de Windows Mobile.


Un troisième trimestre 2010 positif

Après des années 2008 et 2009 particulièrement difficiles, Sony Ericsson a commencé à retrouver le chemin de la rentabilité début 2010 et cette amélioration de sa santé financière se confirme au fil des trimestres, avec un nouveau profil d'activité presque entièrement tourné vers les smartphones, ce qui signifie moins de terminaux vendus, mais un meilleur retour pour les marges.

Pour le troisième trimestre 2010, la société annonce avoir écoulé 10,4 millions de terminaux, alors qu'elle en a vendu 14,1 millions à la même période l'an dernier( -26% ). C'est également légèrement inférieur au volume du trimestre précédent, de 11 millions d'unités.

De même, le chiffre d'affaires passe à 1,603 milliard d'euros, contre 1,619 milliards d'euros au troisième trimestre 2009 et 1,757 milliard d'euros au trimestre précédent. Mais là où les paramètres sont positifs pour Sony Ericsson, c'est une marge brute qui atteint les 30% ( 16% seulement en 2009 ) et un résultat opérationnel de 63 millions d'euros quand le troisième trimestre 2009 affichait une perte opérationnelle de 192 millions d'euros.


Tout miser sur les smartphones Android
L'orientation vers les smartphones fait également grimper le prix moyen des terminaux à 154 € alors qu'il n'était que de 114 € il y a un an, avec un effet positif sur les marges. Enfin, le bénéfice net continue de grimper, à 49 millions d'euros, alors que le groupe affichait une perte de 142 millions d'euros un an auparavant.

On le constate : Sony Ericsson n'est plus l'un des plus gros vendeurs de fabricants au monde mais son revirement vers les smartphones lui permet de redresser peu à peu la barre, ces derniers représentant maintenant plus de 50% de son chiffre d'affaires.

Bert Nordberg, CEO de la société, affirme que son ambition est de faire de Sony Ericsson le plus important fabricant de smartphones Android. Il estime sa part de marché de marché mondial à 4% en volume mais à 6% en valeur.