Selon l'éditeur allemand de solutions de sécurité G Data, les cybercriminels sont eux aussi confrontés à la crise économique et à défaut de renoncer à leur activité de spammeur qui reste lucrative, ont consenti à revoir leurs tarifs à la baisse. Une baisse jugée importante constatée sur le marché noir au cours du premier trimestre 2009.
G Data révèle ainsi que le prix moyen d'une grande campagne de spam a été divisé par deux en six mois. En 2007, le prix moyen pour l'envoi de 20 millions de courriers électroniques non sollicités était de 350 €. En 2008, il est passé à 290 € pour finalement chuter à 150 € début 2009. Alors qu'une tendance à l'envoi ciblé semblait se dessiner, G Data avance que les cybercriminels ont eu recours à des envois en masse pour combler leur perte de revenus.
En début d'année, les spams ont atteint jusqu'à 95 % des e-mails à l'échelle mondiale et durant le premier trimestre 2009, 72 % des e-mails envoyés dans le monde étaient du spam, toujours selon G Data. C'est la planète toute entière qui en souffre y compris en termes de considérations environnementales.
Pollution dans tous les sens du terme
D'après une récente étude de McAfee, les 62 milliards de pourriels envoyés en 2008 ont généré l'émission d'autant de dioxyde de carbone que 3,1 millions de voitures. Près de 80 % de la consommation énergétique associée au spam est imputée à sa suppression par l'utilisateur et à la recherche de faux positifs. Une donnée qui rend le spam encore moins sympathique.