Dimanche, le quatrième exemplaire d'une fusée-sonde SS-520 (SS-520-4) a décollé depuis la base de lancement de Uchinoura située au sud du Japon. L'Agence d'exploration aérospatiale japonaise (Jaxa) indique qu'au cours du vol, le premier étage a fonctionné comme prévu.

Par la suite, les équipes au sol n'ont pas été en mesure de recevoir les données de télémétrie et la décision a été prise d'abandonner l'allumage du deuxième étage. Le lanceur est retombé dans l'océan, près du centre spatial de Uchinoura.

C'est donc un échec pour ce vol inaugural de ce qui avait été présenté comme l'une des plus petites fusées orbitales au monde. Les raisons de cet échec demeurent à élucider.

Disposant de trois étages, d'une longueur de 9,54 mètres pour un diamètre de 0,52 mètre et pesant 2,6 tonnes, SS-520-4 a une charge utile de 4 kg. Hier, il s'agissait d'un vol expérimental avec pour mission de placer sur orbite un nano-satellite TRICOM-1 de 35 centimètres et pesant 3 kg.

TRICOM-1

Sur une orbite basse de 180 km x 1500 km avec une inclinaison orbitale de 31°, ce satellite développé par l'Université de Tokyo se destinait à tester du matériel de communication et d'observation de la Terre, et avec le concours d'entreprises nippones qui ne travaillent habituellement pas dans le domaine de l'aérospatial, comme par exemple Canon.

  

Un exemplaire de SS-520 mais à deux étages avait été utilisé pour la première fois en 1998 dans le cadre d'un vol suborbital à 800 km d'altitude et avec une charge utile de 140 kg. Avec trois étages, SS-520-4 doit placer sur orbite basse des nano-satellites.