Logo super u Hormis le stress généré par la cadence imposée aux moments de grande affluence, les fêtes de fin d'année par exemple, il existe un autre facteur de stress pour les hôtes / hôtesses de caisse, celui de l'erreur de caisse. Il s'agit des quelques centimes d'euros ou euros qui manquent dans la caisse en fin de journée du fait des nombreuses entrées et sorties de liquide.

Alain Diserbeau, directeur du magasin Super U d'Herbignac, une commune du département de la Loire-Atlantique comptant 5 000 habitants, a interrogé ses employés et noté la chose suivante : " 90% du stress des hôtesses était dû aux règlements en liquide, qui ne représentent que 19% du chiffre d'affaires. Elles devaient surveiller toute la journée leur caisse, et la vérification le soir était source de tension. " Un stress souvent répercuté sur le client selon lui : " Les filles étaient méfiantes toute la journée. Elles en oubliaient de regarder le client et de l'accueillir. "

Voilà pourquoi, depuis le mois de juin dernier, le supermarché a équipé ses caisses d'un système informatisé pour gérer les paiements en liquide. Mis au point Wincord Nixdorf, un fabricant allemand de distributeurs automatiques de billets, il est relativement simple à utiliser. Le client insère ses billets et ses pièces. L'appareil lui rend ensuite automatiquement la monnaie. La caissière ne gère quant à elle que les paiements en cartes bancaires et chèques, ainsi que les bons de réductions.

Plusieurs avantages sont mis en avant en plus de la fin des caisses volantes qui représentaient 50 000 euros par jour. Il y a l'hygiène au niveau alimentaire, puisque les caissières ne touchent plus les billets et les pièces et le gain de temps estimé à 23 minutes par jour. Sur ce deuxième point, Alain Diserbeau a tenu à préciser qu'il " ne demande pas aux hôtesses d'encaisser plus de monde, mais de passer plus de temps avec chaque client ".


Des retours positifs
Corinne Letexier, employée en tant qu'hôtesse de caisse au Super U d'Herbignac depuis trois ans, fait partie des employés qui ont plutôt bien accueilli l'initiative : " Maintenant, il n'y a plus d'erreurs. Avant, quand il y en avait une, on angoissait le soir en se demandant d'où elle venait. "

Selon Alain Diserbeau, les clients s'en amusent : " Au début, certains avaient a un a priori négatif, car ils croyaient que les filles allaient être remplacées par des machines. Aujourd'hui, le sentiment est meilleur. Il y en a beaucoup que ça amuse : l'argent qui tombe, ça fait casino! "
Source : Reuters