Un rapport de Payl Champsaur, président de l'Autorité de la statistique publique, remis à Axelle Lemaire et Emmanuel Macron préconise ainsi d'arrêt du réseau cuivre au profit de la fibre optique.

Le rapport évoque une transition progressive permettant d'enterrer le réseau cuivre traditionnel au profit d'un déploiement exclusif du réseau fibre optique pour une couverture nationale totale prévue en 2022.

Pour appuyer le projet, Paul Champsaur recommande ainsi la création d'un statut de "zone fibrée". Lorsqu'une commune accédera à ce statut, le régulateur lancera le signal de l'extinction du cuivre sur la zone, invitant les consommateurs à changer d'abonnement. L'État a déjà promis de s'assurer à ce que les conditions financières soient équitable pour les consommateurs. La téléphonie fixe ne se fera donc plus sur le réseau cuivre, mais via la fibre optique.

Le projet reste toutefois complexe pour les professionnels. Sans parler de la complexité des financements des déploiements du réseau fibre, il est question des systèmes de paiement par cartes bancaires se faisant principalement par voie traditionnelle, sur le réseau téléphonique cuivre. Des transactions par carte aux transmissions des paris sportifs ( PMU, FDJ...), c'est une infrastructure complète qu'il faudra mettre à jour. Même problème du côté de l'aviation civile, des systèmes de surveillance des ascenseurs, des réseaux de télésurveillances et alarmes... Au total, ce sont plus de 40 000 exemples de secteurs touchés qui sont recensés.

Autre point sensible, celui des enjeux financiers du côté de l'opérateur historique Orange, qui ne profitera ainsi plus des sommes versées au titre de la location de ligne aux opérateurs ne proposant pas encore le dégroupage total dans toutes les zones de France. La perte pour Orange est ainsi estimée à un demi-milliard d'euros par an.

L'objectif est ambitieux : en 7 ans, il faudra connecter plus de 30 millions de foyers à la fibre optique.