Le dossier de la TMP ( Télévision Mobile Personnelle ) franchit une maigre étape avec la remise du rapport du médiateur Cyril Viguier au gouvernement. La situation reste toujours aussi bloquée quant à savoir qui bâtira le réseau de diffusion DVB-H et dans quelles conditions.

Si les opérateurs mobiles restent une piste indispensable de part leur position centrale dans l'écosystème mobile, qui leur permettrait de coordonner construction du réseau, fourniture des terminaux compatibles et apport de contenus adaptés, leur volonté affichée de profiter d'abord de la TV Mobile par les réseaux cellulaires 3G et de ne s'attaquer à la diffusion broadcast que d'ici un an ou deux oblige à chercher des alternatives.


La piste TDF et ses aménagements nécessaires
Pour Cyril Viguier, la plus sérieuse serait de s'appuyer sur le groupe TDF épaulé par les diffuseurs de chaînes, le tout réuni dans une société créée à cet effet, la SLTMP ( Société de Lancement de la TMP ). Pour l'accompagner, un assouplissement des conditions de couverture pourrait être aménagé, du type 15% de la population en deux ans, au lieu du 30% sur trois ans initialement prévu.

Mais si cette voie est choisie, il faudra vraisemblablement légiférer pour accélérer la mise à disposition des terminaux compatibles, en imposant par exemple l'intégration d'une puce DVB-H dans les téléphones portables, de la même façon que les téléviseurs récents ne sont plus vendus sans un tuner TNT intégré.

Il faudra également prévoir un cadre spécifique pour la société nouvellement créée, de manière à éviter tout risque d'entente. Enfin, les contenus dédiés ne doivent pas être oubliés, les éditeurs de chaîne étant dans l'obligation de proposer des contenus spécifiques. Selon le journal Les Echos, un canal partagé pourrait voir le jour du côté du service public pour héberger des émissions en provenance des projets de chaînes non retenus par le CSA dans le cadre du premier appel à candidatures.

A défaut de pouvoir se tourner vers les opérateurs, la TMP demandera donc beaucoup d'efforts et de partage des tâches. Or, le temps est compté puisque le projet doit être validé avant le 30 septembre 2009, date à laquelle les fréquences réservées à la télévision mobile en DVB-H pourraient être redistribuées vers d'autres usages.

Source : Les Echos