Le procureur de Manhattan a encore du mal à réaliser l'ampleur de l'affaire organisée par seulement trois hacker. Un groupe de pirate a récemment mené une vaste opération de hack contre un grand nombre d'institutions financières dont la banque JPMorgan et des sociétés médias. Les trois hackers Gery Shalon, Joshua Aaron et Ziv Orenstein ont dû répondre de pas moins de 23 chefs d'accusation. Ils officiaient depuis Moscou et Tel Aviv.

Les hackers auraient ainsi réussi à subtiliser des informations personnelles à plus de 100 millions de clients situés dans le monde entier.

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Grâce à ces informations, ils ont manipulé le cours de Bourse de dizaines de sociétés cotées en pratiquant le Pump and Dump, réussissant à faire monter le cours des actions avant de les revendre avec une forte plus-value. Les hackers ont partagé de fausses informations à des clients ainsi qu'à des courtiers dont ils avaient subtilisé les données, les influençant ainsi à revendre ou à acheter des actions pour faire varier les taux.

En parallèle, le trio aurait créé des casinos en ligne illégaux afin de générer des millions de dollars et de blanchir une partie des fonds. Au passage, diverses cyberattaques ont même ciblé des casinos concurrents pour accéder encore une fois aux données personnelles des clients, mais aussi des dirigeants de ces derniers. Les fonds transitaient par l'Aszrbaïdjan ou Hong Kong depuis 75 comptes bancaires différents avant d'atterrir en Suisse.

Au total, ce seraient 80 millions de dollars qui auraient ainsi été détournés et générés par les actions de ces cybercriminels entre 2007 et 2015, au total, ils auraient également mis la main sur les données personnelles de plus de 76 millions de ménages et 7 millions d'entreprises.

Un des pirates toujours en Israël fait désormais l'objet d'une demande d'extradition par les Etats-Unis. Une fois sur le sol américain, il risque une peine de 202 années d'emprisonnement dans un établissement fédéral.