Avec les révélations des documents diffusés par Edward Snowden sur la récupération des données personnelles des utilisateus par les services de renseignement américains, la confiance a volé en éclats sur fond de soupçon de collusion entre les entreprises high-tech américaines et les agences gouvernementales.

Pour tenter de rééquilibrer la situation, les entreprises sont nombreuses à demander à pouvoir détailler les requêtes officielles leur imposant de fournir un accès aux données personnelles de leurs utilisateurs, ce qui n'est pas autorisé par le gouvernement US.

Le réseau social Twitter veut s'attaquer à ce problème à la source en affirmant que le silence imposé par les autorités américaines via le Patriot Act est contraire au Premier amendement de la constitution américaine prônant la liberté de parole.

Or ce premier amendement serait violé par les restrictions imposées par les autorités nationales qui empêchent l'entreprise de donner le nombre de requêtes et de mandats leur imposant de le faire, "même si ce chiffre est égal à zéro", se plaint Twitter sur son blog officiel.

Le réseau social a passé plusieurs mois à négocier cette ouverture, sans résultat, et a donc choisi de tenter de l'obtenir par voie judiciaire auprès d'une cour de Caroline du Nord. Car si dans d'autres cas, des groupes ont négocié  la possibilité de diffuser des informations un peu plus précises, cette liberté est sévèrement encadrée et, en pratique, n'apporte pas grand-chose de plus.

Tout au plus peuvent-elles désormais confirmer qu'elles ont reçu de telles requêtes, ce qui n'était même pas le cas avant. Twitter ne veut pas se contenter de cet accord a minima et entend aller plus loin, ne serait-ce que pour démontrer qu'elles ne sont pas à la solde du gouvernement américain.Toujours cette question de confiance...