Ubi or not to be ?
Ubisoft avait déjà relevé fin avril son objectif de chiffre d'affaires, à environ 800 millions d'euros contre 750-766 millions auparavant, pour l'exercice clos le 31 mars 2008, après avoir engrangé 680 millions pour l'année 2006-07.
Yves Guillemot a donné une impulsion nouvelle au groupe, qui prévoit de produire un long métrage d'animation d'ici cinq ans dans ses studios de Montréal, dont la création a été annoncée en février.
Selon le P-DG " Plus que jamais, les métiers du jeu vidéo et du cinéma vont se rejoindre ", et sur une note plus stratégique, il dit ne pas s'attendre pour l'instant à ce que l'arrivée de John Riccitiello à la tête d'Electronic Arts, qui détient 15,4% d'Ubisoft, modifie les relations du numéro un mondial des logiciels avec le groupe français.
Mr Guillemot a cependant ajouté que " Pendant un certain temps, ils vont donc se consacrer plus à leurs propres affaires qu'à leur investissement dans Ubisoft. Mais nous sommes aussi conscients qu'Electronic Arts est, historiquement, un groupe qui reste très secret sur ses intentions ".
Au niveau des marchés émergents, contrairement à Electronics Arts qui a récemment pris des participations dans des opérateurs de jeux en ligne en Corée du Sud et en Chine, (voir notre actualité) Ubisoft ne fait pas pour l'instant de son développement en Asie une priorité.
" Pour nous la Chine est encore un petit marché. Mais il va bientôt évoluer, avec la volonté de Microsoft d'y lancer la Xbox 360 ", a indiqué Yves Guillemot.
Reste à voir comment vont se développer les orientations du secteur des consoles de nouvelle génération et le pari des développeurs et éditeurs-distributeurs à propos de la PS3, qui peine à trouver son public. En attendant, nous souhaitons bonne route au fleuron français du jeu vidéo.
