Ce n'est pas la première fois que l' UFC Que Choisir critique la notion d' " illimité " des offres des forfaits mobiles, au vu du nombre de restrictions imposées par les opérateurs. Et même les premiers concernés reconnaissent parfois qu'ils sont allés trop loin et appellent le secteur à une remise à plat des pratiques.

Dans une enquête disponible en ligne, l' UFC Que Choisir note que " 41% des consommateurs ne sont pas satisfaits de la connexion 3G de leur téléphone mobile ", entre débits amoindris ( 21% ) du fait d'un passage inopiné en EDGE, voire en GPRS, et connexions 3G faiblardes, loin des débits promis ( 29% ).

Et 60% des personnes interrogées et se classant dans la catégorie " pas du tout satisfaites " indiquent ne jamais pouvoir accéder à la 3G dans de bonnes conditions. Mais les déceptions portent aussi sur les usages : 60% des personnes interrogées soulignent les lenteurs d'accès aux sites Internet traditionnels, 28% n'utilisent pas les réseaux sociaux sur mobile et 30% trouvent que c'est trop lent. Il faut vraiment que les sites soient bien adaptés sur smartphone pour que le niveau de satisfaction remonte significativement.


Stop à l'abus de langage
Mais si la technique est une chose ( et dépend de nombreux facteurs ), l'argument marketing en est une autre. Et de ce côté, la notion d' " Internet illimité " largement mise en avant par les opérateurs passe assez mal à la fois sur le bridage des usages ( pas de VoIP, pas de P2P, pas de newsgroup... ) et sur la limitation imposée en volume, associée à la notion de fair use, ou sur la taille des fichiers téléchargés alors qu'aucune information n'est fournie par ailleurs.

Beaucoup d'utilisateurs ont  également le sentiment que leur débit de connexion est bridé ( ce qui s'est révélé vrai dans certains cas ), même dans le cadre du fair use, et le constatent par eux-mêmes : 59% des débits déclarés sont sous la barre de 1 Mbps alors que le débit maximal théorique promis est de 7,2 Mbps. Même sans vouloir être toujours en débit de crête, cela ne fait pas beaucoup et c'est bien loin des promesses.


Il faut que ça change !

Constatant ces insuffisances, l' UFC Que Choisir a décidé de saisir les pouvoirs publics pour obtenir un meilleur encadrement réglementaire de l'Internet " illimité ". L'association demande notamment de n'employer le terme " Internet " dans les offres que lorsque tous les usages y sont permis et appelle à l'arrêt de la mention " illimité " dans les offres soumises à un quota de données échangeables.

Enfin, elle demande à ce que les opérateurs soient obligés de fournir une information plus complète ( " claire et précise " ) sur les " caractéristiques du service fourni ( vitesse, couverture, saturation des réseaux, etc ). "