Il s'agirait de la mesure la plus précise à ce jour de la vitesse de l'expansion de l'Univers. Le problème est qu'elle est en contradiction avec les précédentes estimations. Les galaxies lointaines s'éloigneraient ainsi les unes des autres de 5 à 9 % plus vite qu'on ne le pensait.

Dirigée par Adam Riess, prix Nobel de physique pour la découverte de l'accélération de l'expansion de l'Univers, une équipe d'astronomes a utilisé des données du télescope spatial Hubble et du télescope Keck I à Hawaï.

Ils ont cherché des galaxies contenant à la fois des céphéides et des supernovas de types Ia qui sont des étoiles variables. En mesurant quelque 2 400 céphéides dans 19 galaxies proches et en comparant la luminosité apparente des deux types d'étoiles, les chercheurs ont déterminé la véritable luminosité des supernovas de type Ia. Cette mesure précise a servi d'étalon et a ensuite été utilisée pour calculer les distances de près de 300 supernovas de type Ia dans des galaxies lointaines.

Constante-Hubble
Ces distances ont été comparées avec l'expansion de l'espace tel que mesuré avec des galaxies s'éloignant de la Terre, et ce afin de calculer à quelle vitesse l'Univers s'étend avec le temps. Une constante de Hubble améliorée dont la valeur est de 73,2 kilomètres par seconde par mégaparsec (un mégaparsec est équivalent à 3,26 millions d'années-lumière).

Grâce aux données du satellite Planck, la constante de Hubble avait été affinée à 67,8 (km/s)/Mpc. La nouvelle valeur obtenue grâce aux données du satellite Hubble signifierait que la distance entre les objets cosmiques va doubler dans 9,8 milliards d'années.

Afin d'expliquer la contradiction avec les précédentes estimations et cette expansion plus rapide de l'Univers, les hypothèses vont de l'influence de l'énergie sombre qui aurait augmenté au cours des 13,8 milliards d'années de l'Univers, en passant par l'existence d'une particule inconnue, voire que la théorie de la relativité générale d'Einstein est incomplète.

Source : HubbleSite