Drapeau usa Il sera bien difficile de déterminer jusqu'à quel point les opérateurs télécom américains auront permis aux services de renseignement l'accès à leur réseau de téléphonie en dehors de tout cadre juridique. Questionnées par le Congrès américain, les sociétés refusent de communiquer tout détail tant qu'elles n'auront pas l'approbation du gouvernement Bush.

Elles sont accusées de violations de la vie privée des citoyens américains en ayant fermé les yeux sur des pratiques d'écoutes illégales de la part du gouvernement et en ayant mis à disposition des infrastructures à cet égard.


Complices ou victimes ?
Certaines, comme AT&T, particulièrement visée par l' EFF ( Electronic Frontier Foundation ) s'estiment au milieu d'un réglement de comptes opposant le Congrès, à majorité démocrate, au gouvernement républicain. Le président Bush a tenté de faire passer une loi offrant une immunité rétroactive aux sociétés de télécommunications, afin de les mettre à l'abri de poursuites judiciaires, mais l'opposition démocrate veut d'abord en connaître les raisons avant de l'accorder.

Ces dernières expliquent qu'elles ont mis en place des politiques de confidentialité des données de leurs clients, mais que la loi les autorise à aider le gouvernement à traquer les terroristes. Or, celui-ci ayant agi hors du cadre légal, peut-on les considérer comme complices ?

C'est tout le fond du débat, qui pourrait conduire à valider les multiples actions collectives ( class actions ) mises en place contre les opérateurs. Le Congrès cherche notamment à savoir quels types de données ont été collectés et par quels moyens ( à leur insu ou en les obligeant à installer des équipements d'écoute ).