Velo Velib En juin 2007, la ville de Paris lançait son service Velib'. Moyennant un abonnement annuel ou de courte durée (1 ou 7 jours), le citadin peut se rendre à une station ouverte 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, pour emprunter un vélo et se déplacer dans la capitale. Après utilisation, il doit le déposer dans la station la plus proche.

Velib' semble entrer dans les moeurs parisiennes avec un succès au rendez-vous. Cela ne va toutefois pas sans poser des problèmes pour ces moyens de locomotion, et 6 mois après la mise à disposition de 15 000 vélos, 700 sont hors d'usage ou manquent à l'appel, victimes de vols. Un phénomène évidemment inadmissible pour la Ville de Paris et la Somupi (filiale de JC Decaux) qui ont sollicité la CNIL.


Vélib' : la liste noire
La Ville de Paris et la Somupi ont en effet décidé de mettre en place un fichier informatique des personnes impliquées dans le vol ou la détérioration d'un vélib. En cas d'infraction constatée, la sanction sera sans appel, avec l'arrêt de l'abonnement pendant une durée à déterminer. Seront également listés, les mauvais payeurs. Conformément à la loi, la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés devait donner son aval. Voilà qui est fait comme vient de l'indiquer cette semaine la CNIL dans le cadre d'une décision prise le 22 janvier.

Avant de donner son feu vert, la CNIL a reçu plusieurs garanties de la part de la Ville de Paris et de la Somupi. La plus naturelle est que seuls les incidents de paiement et les dommages causés volontairement pourront être mentionnés dans le fichier. L'attribution d'actes de dégradation à un usager sera effectuée par un agent de police ou un agent de maintenance de la Somupi, en sa présence avec la possibilité a posteriori de procéder à une réclamation. En cas d'inscription dans le fichier, les usagers concernés seront prévenus par courrier et lors d'une tentative de retrait d'un ticket depuis une borne prévue à cet effet.