La pratique qualifiée de " revenge porn " fait principalement référence à un conjoint éconduit qui se venge en publiant en ligne des photos ou vidéos intimes de son ancien partenaire. Une pratique qui prend une certaine ampleur avec des sites spécialisés dans ce domaine.

En Californie, ceux qui s'adonnent à du porno vengeur sont désormais passibles d'une peine de jusqu'à six mois de prison et une amende d'un montant de 1 000 dollars. Il est question de photos ou vidéos qui avaient explicitement pour vocation de demeurer privées.

Cela concerne plus précisément des contenus capturés par le futur délinquant et pas par les victimes elles-mêmes. Par ailleurs, la législation impose que soit prouvée l'intention de causer une détresse émotionnelle avec la mise en ligne.

End-Revenge-Porn Pour l'initiative End Revenge Porn qui souligne ces points précis, la portée de la loi a ainsi été limitée suite à des critiques d'une possible atteinte à la liberté d'expression. Cela a par exemple été le cas de l'Electronic Frontier Foundation qui a néanmoins reconnu que le " revenge porn " est un problème qui doit être abordé.

Holly Jacobs est la fondatrice de End Revenge Porn. Elle a été une victime du " revenge porn " après une rupture avec son petit ami en 2009. Celui-ci a publié des photos et une vidéo explicites d'elle. La publication est devenue virale avec les photos qui se sont retrouvées sur près de 200 sites un an plus tard.

Les photos étaient accompagnées d'informations comme son nom, adresse email, lieu de travail. Elle a alors vécu un véritable cauchemar, l'amenant à changer de numéro de téléphone et de nom, quitter son emploi. Elle se présente aujourd'hui comme une survivante.

Source : AFP